Ultime réalisation pour Arzner qui signe un honnête petit film de guerre/propagande.
Une nouvelle fois, l'originalité vient du personnage féminin bien moins lisse que la moyenne. Elle est loin d'être une simple victime à sauver mais se révèle totalement et pleinement intègre à sa mission. Ca donnera d'ailleurs une fin assez réussie qui déjoue pas mal d'attente et tourna habillement le dos à un happy-end mièvre.
De quoi relever la moyenne d'un film assez anecdotique autrement, souffrant d'un scénario invraisemblable et jamais crédible avec des personnages qui font souvent beaucoup de mauvais choix alors qu'en réfléchissant deux secondes ils auraient pu se sauver pas mal de situations. Et contrairement à Fritz Lang, cette idée de l'échec n'est pas vraiment au cœur du récit. On soupçonne plutôt des ficelles plus ou moins grossières et plus ou moins faciles à avaler (comme le cousin traître).
Ca se retourne du coup contre certains personnages qui auraient pu être mieux étoffés comme l'officier nazi amoureux de Merle Oberon. Dans le même ordre d'idée, certaines séquences sont un peu trop rapidement expédié alors qu'ils auraient du constituer de vrais climax comme le mariage face à l'assemblée allemande.
Après, le rythme est soutenu, le suspens s'installe à quelques reprises, le final est rondement mené (à défaut d'être crédible) et, chose étonnante, certaines moments sont d'une violence et d'une brutalité assez stupéfiante comme un combat dans un grange avec des fourches qu'on imagine plus volontiers chez Hathaway que chez Arzner.