J'ai toujours aimé les films se passant dans l'espace, surtout depuis que j'ai vu "2001: L'Odyssée de l'espace" et "Interstellar". En voyant la bande-annonce de "First Man", j'étais curieux de découvrir ce qu'ils avaient fait. Après quelques difficultés pour réussir à le voir avec mes amis, j'ai enfin pu le voir à un cinéma près de chez moi. C'est une très bonne biopic et un bon film se déroulant dans l'espace malgré quelques bémols dont il faut reparler.
Personnages principaux: Neil Armstrong (Ryan Gosling) est un ingénieur de la Nasa qui s'est proposé en tant qu'astronaute pour faire honneur à sa fille décédée. Il a cherché à la sauver avec tous les moyens possibles mais il a échoué, c'est triste et ça le rend attachant. Il arrive à se démarquer des autres astronautes avec ses atterrissages réussis alors que certains les croyaient impossibles. Lui et sa femme ont beaucoup de mal à supporter le deuil de leur petite fille mais ils font ce qu'ils peuvent, Neil le fait en se concentrant sur son travail et Jeannette le fait en élevant ses deux petits garçons. Jeannette est une femme qui prend soin de tes enfants en ayant peur des expéditions de son mari, elle connaît le risque et a du mal à le voir partir, par peur qu'il meure dans cette expédition, un deuil est déjà difficile alors deux.... On la comprend mieux quand on se met à sa place. Les autres personnages ont leurs rôles à jouer mais il n'y a pas grand chose à dire sur eux.
Introduction: Le long-métrage démarre avec Neil Armstrong en plein voyage, il essaye d’atterrir pour éviter un crash de la navette en partant de l'atmosphère. C'est une introduction qui nous aide à connaître Neil Armstrong par ses actions et ses camarades qui viennent le récupérer, c'est une bonne manière de commencer le long-métrage.
Musiques: Elles sont d'une très grande beauté tout en collant en fonction de la situation qui se passe à l'écran. Ma musiques préférée est le moment où la navette se met en route pour atterrir sur la lune, c'est la plus belle du long-métrage, j'adore et je la réécouterai plusieurs fois après ma séance («The Landing» pour ceux qui cherchent le nom exact).
Histoire: Une histoire centrée sur la préparation de Neil Armstrong et de ses collègues pour devenir les premiers hommes à dépasser les soviétiques en réussissant à aller sur la lune, c'est une belle histoire qui est intéressante à suivre. Surtout quand on voit que les américains et les soviétiques sont en compétition dans l'espace.
Archives: C'est une bonne idée de nous mettre des images des reportages de l'époque sur le premier homme qui va marcher sur la lune, en plus, on nous montre différents points de vue des citoyens par rapport aux citoyens. J'ai vraiment l'impression d'être dans les années 60 avec eux quand je vois ça.
Fin: Une belle fin pour Neil Armstrong et sa femme mais dont je ne peux pas donner les détails. Sinon, on ne pouvait pas faire de plus belle pour nos personnages. Le manque d'images d'archives de cet événement n'est pas un problème, même si ça peut en gêner certains.
Tension: Chaque moment de pression de ce long-métrage fonctionne. Pour Neil Armstrong, on a pas vraiment peur car on sait qu'il va survivre à ces différents voyages. Par contre, on a peur pour ses amis et alliés à chaque fois qu'on les voit se préparer pour un voyage spatial.
Jeu d'acteur: Parfois Ryan Gosling semble s'ennuyer mais, dans l'ensemble, il s'en sort bien et c'est la même chose pour les autres acteurs. Ils sont investis dans leurs rôles, même si ce n'est qu'un minimum pour certains, sauf une dont on reviendra plus tard.
Mise en scène: Elle fonctionne très bien, que ce soit dans le choix des plans ou dans les éléments du décor qui nous aident à mieux comprendre ce qui ce passe, surtout avec le jeu de lumière et d'ombre, c'est très beau et ça fonctionne très bien.
Photographie: On peut penser que ça vieux et moche mais, en vérité, c'est une bonne idée d'avoir une photographie un peu ancienne pour montrer qu'on est dans les années 60. Après, ça reste assez joli à regarder comme image.
Espace: Je ne vais pas mentir, je trouve que les plans nous montrant l'espace sont magnifiques. Ce n'est pas aussi beau que dans «Interstellar» ou «Gravity» mais ce sont de très beaux plans de l'espace quand même.
Enfant: Alors, Armstrong et sa femme ont des petits garçons, dont l'un est assez casse-pied et énervant (je parle du plus âgé des deux). Ce n'est pas un gros défaut en soi, il est vrai que l'absence de son père à pu entraîner une envie que sa mère s'intéresse un peu plus à lui mais bon, ce n'est pas une raison, surtout quand on voit que son père s'est quand même occupé de lui pendant un moment. Et ne me dites pas que c'est par jalousie de sa défunte grande sœur qui est morte jeune, il ne semble pas être au courant de ça. Vous avez le droit d'aimer les enfants, chacun ses goûts après tout, mais moi je n'ai aimé que le plus jeune des deux.
Passé: En général, quand je vais voir une biopic, je m'attends à voir le passé du personnage principal pour mieux le connaître pour mieux comprendre sa motivation de réussir à devenir ou faire ce qu'il veut. Ici, on a la raison pour laquelle il veut devenir astronaute, pour sa fille décédée, mais on ne sait pas ce qui l'a motivé a travailler dans l'aéronautique, c'est dommage car j'aurais voulu le savoir pour mieux le connaître.
Caméra: Ohlala, je n'ai vu une caméra trembler autant. Dès le début, on voit la caméra qui tremble beaucoup de temps, c'est encore pire que dans «Barry Seal». Certes, c'est probablement pour donner une aspect plus réaliste mais, ça n'aurait rien changé pour moi si il y avait eu plus de plans fixes et moins de tremblements de caméra. Enfin, j'ai quand même eu beaucoup de mal avec la caméra tremblante.
Voisine: Je m'excuse d'avance, je n'ai pas retenu son nom pour le peu de temps qu'on la voit à l'écran. Je pense que c'est la seule actrice qui ne semble pas très motivée pour jouer, même quand elle a perdue son mari, ils auraient du montrer qu'elle avait pleuré avant de parler à Jeannette mais bon, ce n'est pas un drame pour autant. Elle joue quand même un minimum.
Faux-raccord: Il n'a pas pu atteindre sa voiture aussi vite en continuant de marcher à ce rythme. C'est un seul détail par rapport à la majorité du long-métrage mais on arrive à détecter ce faux-raccord quand on ne fait pas attention.
!!! PARTIE SPOIL !!!
Temps: Un des soucis pour certaines personnes est de ne pas savoir combien de temps défile entre certains moments, comme le moment où Neil atterrit au début et le moment où il emménage dans une nouvelle maison. Cependant, ce n'est pas un véritable problème. Que l'on voit les années qui défilent petit à petit nous aident à nous repérer mais, on a pas forcément besoin de savoir tout le temps combien de temps s'est passé entre chaque moment. Je peux comprendre que ça en gêne mais ce n'est pas important, ce sont les années qui comptent, rien de plus.
Difficulté: Maintenant, je comprends à quel point il est difficile de devenir astronaute ou de travailler à la NASA. Je savais qu'il fallait une grande intelligence pour y arriver mais pas qu'ils s’entraînaient sur des machines aussi difficiles. Je respecte de plus en plus les astronautes quand je vois ça, même si je les respectaient avant.
Discussion: Quand j'ai entendu Jeannette dire que Neil écrivait des comédies musicales quand il était plus jeune, j'ai cru qu'il allait se mettre à chanter du «La La Land», mon esprit a voulu me jouer un tour sur ce coup là.
Au final, c'est une bonne biopic dont je recommande le visionnage au cinéma tant que vous le pouvez encore. Après, certains pourront le trouver long mais chaque scène nous raconte quelque chose qui fonctionne. On a une belle histoire, de beaux visuels de l'espace et de superbes musiques. Malgré les tremblements de caméra, les faux-raccords et le manque d'informations sur le passé de Neil (pour savoir ses motivations), il y a de quoi passer un très bon moment, j'ai hâte de le revoir en blu-ray quand il sera dans ma vidéothèque.