Il y a toujours pas mal d’impatience avant d’aller voir un film à gros budget qui traite d’astronomie, la fascination est presque toujours au rendez-vous…et First Man ne fait pas exception. Les images sont splendides, la caméra très libre nous offre une réelle immersion sur le sol lunaire, dans les capsules spatiales et autres modules d’entrainement. Damien Chazelle a de nouveau fait confiance à Justin Hurwitz pour produire sa bande originale, après le travail remarquable qu’il fit dans Lalaland notamment. Le registre est ici tout à fait différent mais Hurwitz s’avère être tout aussi excellent dans la « mise en scène » du silence. Si les images sont parfaites, le scénario l’est à mon sens beaucoup moins. Certes il est fortement contraint par le type biophic mais aucune émotion ne m’est parvenu envers l’un ou l’autre des personnages. Peut-être est-ce un choix de production qui voulait traiter du secteur de l’astronomie et du premier pas sur la Lune d’un œil tout à fait objectif, vantant l’humanité avant de vanter l’homme et/ou les Etats-Unis…ce serait tout à fait louable. Bref, First Man n’en vaut pas moins le détour.