The story of my solitude
If my solitude were a fish
It’d be so enormous, so militant
A whale would get out of there
I know it would
I’m sure it would
Don’t assume that I’m dead
Don’t assume that I’m dead
Music stacked up like wooden blocks
Is the only salvation
The story of my failure
If my failure were a fish
It’d be so tragically comic
I’d have no place in the sea to be
Don’t you know you’re a liar!
Don’t you know you’re a deceiver!
Music stacked up like wooden blocks
Is the champion of justice!
If my justice really were a fish
It’d be so greedy and arrogant
I’d pump the magma
Out of the ocean bed!
The story of my solitude
If my solitude were a fish
It’d be so enormous, so militant
A whale would get out of there
Don’t assume that I’m dead
Your eyes are wide shut
Go ahead, suck on the lollypop
Sugarcoated and sweet to taste
If my courage really were a fish
It’d be so huge, so youthful
It’d stir the calm, moonlit sea
Into the stormy, raging waves!
Don’t assume that I’m dead
Don’t assume that I’m dead
Don’t you know you’re a liar!
Don’t you know you’re a deceiver!
Music stacked up like wooden blocks
Only piles of music
Reaches the sky
And saves the universe
C'est assez paradoxal d'utiliser le punk, connu pour son slogan prophétique qui avait de l'avenir "No Futur", pour incarner l'espoir d'un sauvetage du monde.
Car il est bien question de ça dans Fish Story.
En 2012, alors qu'une comète de cinq kilomètres va s'abattre dans cinq heures sur la planète, un homme erre dans les rues d'une Tokyo vidée de ses habitants, tous partis se réfugier inutilement pour essayer d'échapper aux ravages que va provoquer la comète lorsqu'elle tombera dans le pacifique sud.
Cet homme pensait être le seul encore dans la ville lorsqu'il tombe sur un magasin de musique encore ouvert. A l'intérieur se trouve le patron du magasin et un client qui y écoutent leurs albums préférés.
L'homme se moque d'eux, mais le patron à une théorie: la chanson intitulée Fish Story d'un groupe punk japonais précurseur pratiquement inconnu nommé Gekirin (colère/fureur/rage/courroux), officiant un an avant le premier album des Sex Pistols, pourrait sauver le monde de la comète en approche. Rien que ça!
C'est sur cette base que Fish Story va déployer son histoire. Une histoire à la structure décousue courant sur quatre décades entre 1975 et 2012, qui voyage à travers les époques jusqu'à la création de la fameuse chanson Fish Story, et dont il est parfois difficile de savoir exactement où elle nous emmène.
Si le film est intéressant et assez réussi tout du long, il avance dans une sorte de faux rythme qui peut être déconcertant, mais ce sont ses dix dernières minutes qui vont donner tout son sens au film de Nakamura.
Fish Story, c'est la lutte de l'espoir face au cynisme, des rêves faces à la réalité, du faible contre le fort et contre sa propre faiblesse, du héros solitaire face à la multitude, des petits groupes face aux grands studios, de la grande chaîne des êtres humains face au néant.
C'est un film plein d'énergie, profondément touchant, drôle, audacieux, avec une touche d'absurde qui ne le rend que plus humain, et qui semble nous chanter, sur une musique punk rehaussée de paroles qui paraissent aussi insensées que la vie elle même par moments, que personne n'est insignifiant,que personne n'est un raté, que certains échecs valent mieux que bien des accomplissements, que chaque personne peut tout changer sans même le savoir, et qu'il ne faut jamais perdre espoir.
Une merveilleuse réussite à voir d'urgence.
Boku no kodoku ga sakana dat tara
Kyodai sa to doomoo sa ni
Kujira de sae nigedasu
Kitto soo da
Kitto soo da
Boku no kodoku ga sakana dat tara
Kyodai sa to doomoo sa ni
Kujira de sae nigedasu
Ore wa shin de nai ze
Ore wa shin de nai ze
Oto no tsumiki dake ga sekai o sukuu
Boku no zasetsu ga sakana dat tara
Hitsuu sa to kokkei sa ni
Umi ni sae sumika ga nai
Omae wa hora fuki da
Omae wa hora fuki da
Oto no tsumiki dake ga
Seigi no mikata
Oh Oh Oh
Oh oh oh
Oh oh oh
Boku no seigi ga sakana dat tara
Donyoku sa to gooman sa de
Kaitei no maguma o bakuhatsu sa se te yaru
Boku no kodoku ga sakana dat tara
Kyodai sa to doomoo sa ni
Kujira de sae nigedasu
Ore wa shin de nai ze
Omae no me wa fushiana
Satoo tappuri no ame dama shabut te na
Oh Oh Oh
Oh oh oh
Oh oh oh
Boku no yuuki ga sakana dat tara
Kyodai sa to waka sa de
Gekkoo no yurameku nami o arashi ni kae te yaru
Ore wa shin de nai ze
Ore wa shin de nai ze
Omae wa hora fuki da
Omae wa hora fuki da
Oto no tsumiki dake ga
Oto no tsumiki dake ga
Uchuu ni todoku
Sekai o sukuu