J'y allais à reculons et...
Quand on parle de peinture de banlieue prolétaire anglaise, on pense évidemment à Ken Loach. Fish Tank n'en renie pas la filiation : l'âpreté de la réalité de notre monde (warning : c'est pas un feel-good movie!), l'amour et la haine, la rage et l'énergie. Vu à travers le prisme d'une ado écorchée (excellente Katie Jarvis), cela permet aussi de tisser autour de l'éveil des sentiments, du désir sexuel ou des rapports mère-fille. La vie, quoi.
C'est bien filmé - avec un parti-pris de mise en scène réaliste et invisible -, ça évite les écueils du pathos et malgré quelques lenteurs et quelques scènes parfaitement dispensables, ça reste pour moi une bonne surprise de 2009.