Le bienvenue chez les chtis des geeks
J'ai été déçu. Au début, je n'aurais pas su vraiment dire pourquoi. Il y a en effet plein de choses qui me parlent dans cette adaptation du comics, à commencer par une culture geek/jeux-vidéo parfaitement intégrée et recrachée. Au-delà des quelques bons mots, Edgar Wright se lache aussi clairement, surtout par l'inventivité de la mise en scène : ça fait plaisir.
Et puis il y a les trucs qui te saoulent, et tu commences doucement à mettre le doigt dessus : le scénario, comme dans la BD, peine à convaincre. Je ne sens aucune empathie pour ces personnages, en fait. Je ne dois pas être la cible.
Dans le film, tout est trop clinquant, trop "aime-moi", trop attention whore. On pourrait presque y voir un produit calibré pour des mecs de 20 ans qui s'extasient sur le logo d'Universal en 8 bits alors qu'ils n'ont jamais joué sur NES ou Master System.
Ceux qui se sentent visés vont le porter au nue et probablement le voir 10 fois, ceux qui y sont étrangers vont totalement passer à côté, et certains auraient juste aimé un traitement un peu plus subtil : le "bienvenue chez les chtis" des (jeunes?) geeks, en somme.