The heart behind the voice

Fisher King c'est un film de Noël.

Non pas qu'on y parle à aucun moment de la naissance d'un enfant dans une étable, non pas qu'il y roderai un barbu en rouge en manque d'affection, mais bien par ce qu'une fois de plus Gilliam sait en convoquer la magie.

À New-York un présentateur radio se rit (jaune) de la vie, de ses concitoyens, pousse un homme instable par accident à provoquer une boucherie dans un restaurant car "il ne faut pas se compromettre avec ces gens là, il ne seront jamais comme nous". De là il perd son travail, tombe en dépression et se retrouve un an plus tard dans l'arrière boutique d'un loueur de cassette, handicapé socialement, presque alcoolique, sans but et sans avenir.

Déambulant dans les ruelles, il veut se suicider, croise une bande de loubards violents et heureusement une troupe qui sent le Gilliam à plein nez débarque en guenille pour lui sauver la mise, ces clochards originaux adoptent alors notre présentateur (le prenant pour un des leurs) pour la soirée et l'aide à se remettre de ses émotions.

Le leader de cette petite bande est un dénommé Pary, un Robin Williams en forme, qui bénéficie toujours autant de cette sympathie naturelle qu'il provoque chez moi, c'est aussi un homme "original" voulant trouver le saint Graal et dont la femme est morte dans une certaine tuerie dans un restaurant ...

De là le film part sur une évolution de notre présentateur, sur ces différentes rencontres, sur la manière dont il souhaite aider Parry, sur l'évolution de son regard, on enchaine quelques scènes cousues de fil blancs et des moments naïfs et plein de bonne humeur, on se sent bien et on se fout à poil sur le gazon de Central Park en regardant la lune.

I like New York in June, how about you ?
I like the smell of spring, the hobos too
I like a Gershwin tune, how about you ?
I like the Fisher King, how about you ?