Sans filet, on peut faire du grand cinéma...
Hasard ou hommage, toujours est-il que le film s'ouvre sur un plan en cinémascope qu'on croirait tout droit sorti de "La Ligne rouge" de Mr Malick : un cargo vient vers nous, un travelling magistral puis l'immensité du paysage, l'horizon à perte de vue.
En 30 secondes, ce court donne déjà plus de cinéma que 99.9% de la production actuelle.
La suite est une démonstration de virtuosité, la mise en scène à la Fernando Meirelles (et sa "Cité de Dieu") vous scotche, vous étouffe, vous éblouit. Très souvent je me plains de l'esthétisation à outrance, quand celle-ci s'avère être un cache-misère, une façon de voiler la faiblesse du propos.
Mais ici la forme est au service du fond, lui-même d'une force incroyable. Mais à ce sujet, je n'en dirai pas plus. Selon moi, un tel film se doit d'être abordé de front, en en sachant le moins possible sur ses origines, sur le passé du cinéaste, etc.
De toute façon, si vous êtes foudroyés comme moi par sa puissance, vous ne pourrez vous empêcher à l'issue de cette expérience d'aller à la pêche aux infos.
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