Sorti en 1994 à Hong Kong mais seulement en 2001 en France, "Fist of legend" n'est pas un hommage à une pratique sexuelle encore marginale, mais bien le remake de la mythique "Fureur de vaincre" où le Petit Dragon faisait ce qu'il savait faire le mieux: péter la gueule à des méchants.
Ancrée dans un véritable contexte historique (le conflit sino-japonais), cette nouvelle version explose l'ancienne à tous les égards. Les clichés abondent certes, et l'on retrouve encore une fois un certain nationalisme, mais la haine du japonais est heureusement nuancée par quelques personnages japonais bienveillants (le vieux maître) et surtout par une histoire d'amour interdite, le film de Gordon Chan prônant finalement la paix entre les peuples.
Mais c'est surtout pour ses séquences de baston que "Fist of legend" rafle la mise, proposant son lot de scènes d'action parfaitement chorégraphiées par Yuen Woo-Ping et nerveuses, permettant aux artistes martiaux de donner toute la mesure de leur talent, même si l'on pourra sourire face à des bruitages excessifs et à une musique un brin envahissante.
Porté par un Jet Li affuté comme une lame, "Fist of legend", malgré ses menus défauts, est une excellente série B efficace et bien torchée, simple mais loin d'être creuse, offrant surtout aux spectateurs ce qu'ils sont venus voir: une avalanche de mandales magistralement offerte par des athlètes au meilleur de leur forme.