Ce qui m'a vraiment marqué dans ce film, ce ne sont pas tant les scènes d'action. Elles sont très bien chorégraphiées cela dit, malgré certains effets bien kitsch (images accélérées pour donner l'impression de vitesse à certains moments).

Ce qui m'a marqué c'est le parallèle entre le racisme ambiant dans ce film et l'ouverture de Chen Zen, qui reste cependant attaché à son pays.

Chen Zen comprend le japonais, aime une japonaise, intègre à son style martial des pratiques japonaises (karaté) et occidentales (boxe anglaise). Il recourt aussi à un médecin anglais pour autopsier son maître. C'est la science occidentale qui révèle l'empoisonnement et c'est le style de combat occidental qui lui permet de vaincre Ting Hen. C'est un japonais qui lui apprend la mort de son maître, une japonaise qui le sauve de la prison, un japonais qui le sauve de l'exécution.

Dans le même temps, il dit "les japonais et les anglais n'ont rien à y faire" en parlant de la Chine, partiellement colonisée par ces pays.
Ou comment dire qu'on ne peut pas rejeter une personne en fonction de la politique de son pays mais en fonction de ses actes à elle; que l'Autre peut nous enrichir sans nous aliéner; qu'un vrai nationaliste échange avec les autres nations, se montre accueillant sans essayer de les soumettre mais sans se laisser soumettre par elles. En bref, RESPECT ET LIBERTE, INDEPENDANCE ET OUVERTURE.

C'est en tout cas ce que j'y ai vu et une philosophie discrète dans un film de kung-fu, ça fait plaisir. :)
neziamas
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le 29 juin 2012

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