Five Element Ninjas, c'est tout simplement la Shaw Brothers et Chang Cheh à leur sommet créatif. Comme il est souvent de coutume dans le genre, l'intrigue ne bénéficie pas de traitement dramatique approfondi malgré la présence d'un tragique personnage féminin. Le film adopte une structure semblable à celle d'un jeu vidéo, où les personnages doivent tirer les leçons de leurs échecs face à des ennemis indomptables - représentant les cinq éléments éponymes - pour revenir les affronter avec les compétences nécessaires. Ludique est bien l'adjectif approprié pour qualifier une œuvre dont l'épure scénaristique n'est que prétexte à une avalanche de joutes plus variées les unes que les autres, tant en terme chorégraphique que visuel - Cheh tirant au maximum parti des capacités et pouvoirs des différents antagonistes. Five Element Ninja procure un plaisir des sens qui pourrait durer deux fois plus longtemps sans jamais sentir le réchauffé.