Security failure
Premier gros film pour sa réalisatrice, débutante dans le milieu, Five nights at Freddy’s, issu de l’univers vidéoludique du même nom, méritait un regard plus aguerri. L’inexpérience n’est pas...
Par
le 28 oct. 2023
20 j'aime
Voir le film
L’immense déception que procure le visionnage de Five Nights at Freddy’s tient à son incapacité à exploiter une base de jeu pourtant stimulante : de la rencontre entre un cadre singulier, soit une pizzeria fantôme que hantent des peluches robotiques, et un veilleur de nuit lui-même hanté par un événement traumatique, ne naissent que des situations convenues, à l’horreur stéréotypée et expédiée par analepses et ellipses grossières qui tournent en boucle de façon systématique. La réalisatrice n’assume pas la violence du jeu vidéo original ici adapté et lui préfère les tourments du grand frère.
Nous passons d’ailleurs la majorité du temps loin du restaurant, au domicile de Mike, dans un café ou en extérieur : les personnages sont occupés à s’expliquer, à raconter leurs malheurs, à souffrir de leur situation familiale respective. Cette scission empêche la pizzeria de se charger de leurs maux : bloquée dans son passé à elle, celle-ci n’est jamais montrée comme l’endroit où se superposent les crises antérieures et actuelles, personnelles et collectives ; elle sert exclusivement une horreur de pacotille, composée de bruits suspects, de menaces révélées et de courses angoissées dans les couloirs. Puis fondu au noir. Fallait-il un produit aussi mécanique, sans identité ni âme véritable, pour transposer au cinéma ces robots vidéoludiques ? Un produit bipolaire, qui ne réussit jamais à croiser l’effroi d’un lieu hanté et le mélodrame familial ?
Five Nights at Freddy’s consterne et confirme l’absence de talent de sa réalisatrice, Emma Tammi, déjà responsable du médiocre The Wind sorti en 2018. Revenons à nos classiques avec l’épisode des Simpson, intitulé Itchy et Scratchy Land (saison 6, épisode 4), pour rire et frémir devant le dérèglement d’automates avides de sang.
Créée
le 31 oct. 2023
Critique lue 759 fois
7 j'aime
D'autres avis sur Five Nights at Freddy’s
Premier gros film pour sa réalisatrice, débutante dans le milieu, Five nights at Freddy’s, issu de l’univers vidéoludique du même nom, méritait un regard plus aguerri. L’inexpérience n’est pas...
Par
le 28 oct. 2023
20 j'aime
Sorti un peu de nulle part, « Five Night’s at Freddy’s » (ou FNAF) est une adaptation du jeu du même nom sorti en 2014. Le jeu en lui-même a eu un accueil plutôt mitigé quand on voit la moyenne...
Par
le 22 janv. 2024
8 j'aime
3
Tandis que Mike cauchemarde encore à propos du rapt de son frère, il est en train de perdre la garde de sa sœur.Adapté d’un jeu vidéo dont j’ignorais jusqu’à l’existence, le réalisateur de Five...
Par
le 12 janv. 2024
7 j'aime
Du même critique
Nous ne cessons de nous demander, deux heures durant, pour quel public Astérix et Obélix : L’Empire du Milieu a été réalisé. Trop woke pour les Gaulois, trop gaulois pour les wokes, leurs aventures...
le 1 févr. 2023
127 j'aime
9
Il est une scène dans le sixième épisode où Maeve retrouve le pull de son ami Otis et le respire tendrement ; nous, spectateurs, savons qu’il s’agit du pull d’Otis prêté quelques minutes plus tôt ;...
le 19 janv. 2019
89 j'aime
17
Ça : Chapitre 2 se heurte à trois écueils qui l’empêchent d’atteindre la puissance traumatique espérée. Le premier dommage réside dans le refus de voir ses protagonistes principaux grandir, au point...
le 11 sept. 2019
78 j'aime
14