Le pitch consiste en un film sur les migraines du réalisateur. On s'en doute, il ne peut être résumé à ça.
Certaines critiques (voir l'affiche) parlent d'une oeuvre "burlesque". J'ai l'impression que quelque chose leur est passé au dessus de la tête. Burlesque, le film l'est mais c'est à peine si on rit une fois. On sourit quand même parfois.
Non, le véritable sujet du film est son réalisateur qui, à un moment de sa vie, s'arrête pour se questionner sur lui-même, sur les autres et sur la relation qu'il entretient avec les autres.
Toute la beauté du film tient qu'à travers cette étonnante simplicité. On finit vite, comme lui, par se poser, nous aussi, des questions sur soit-même et ce qui nous entoure. Le fait que le film soit tourné en Palestine (avec tout ce que ça suppose) importe finalement peu. Les degrés sont différents mais les problèmes sont les mêmes : La maladie, la différence, la solitude.
Je suis ressorti de la séance changé, tranquille, rassasié, calme : signe des très grand films. A mon avis, un film à voir seul pour pouvoir aussi, comme Raed, commencer une thérapie sur soit-même.
Je tiens là un des mes films de l'année !
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