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Touché par la soudaine dégradation de l'état de santé de sa mère, Fredrick (Dylan O'Brien) est assailli par des images de son passé à propos d'une camarade de classe, Cindy (Maika Monroe), dont tout...
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le 15 juin 2021
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Introduction
12 critiques à coté de la plaque, 220 notes et une moyenne de 5,4 environ 6 mois après sa sortie un constat dur et froid tiraille mes entrailles et me fait prendre ma plume vengeresse une nouvelle fois : Personne sur SensCritique ne semble avoir percer le dur mystère et la chape de plomb qui entoure FlashBack ou, devrais-je l'appeller par son réel nom : L'éducation de Friedrich Fritzell.
Car en effet ce film parle de son éducation, et il ne parle pas que de sa mère, loin de là. Si cette théorie, validé, en effet, revient sans cesse, le reste du film, personne n'en parle, et pourtant son écho résonnera pour ma part de manière colossale après chaque visionage.
Il m'aura fallu m'y attaquer par trois fois, observant, analysant, compilant dans ma tête toute les pièces du puzzle pour finalement enfin obtenir la clé vers une nouvelle strate de compréhension quasi stratosphérique et propulser Flashback ( c'est quand même plus court et ce titre est aussi intéressant on y reviendra ) tout en haut des charts de mes films, lui accordant enfin le passage de la note 9 à 10, symboles d'une excellence que j'accorde avec parcimonie ( 37 films sur quasiment 2000 c'est très sélectif le haut du panier ).
Sans plus attendre, attaquons la première strate.
Premier Niveau
Le premier niveau de compréhension est celui de l'éducation par la mère, qui revient tout le long du film par ce fameux " flashback " qui lui donne ainsi son nom, couronnant ainsi cette lecture du film comme première et indispensable pour la suite.
Les cris, les bouches, tout ça est flou et renvoie à un souvenir d'enfance, synonyme de danger, de rappel envers ce dernier pour retrouver le droit chemin, ainsi le film prône un amour inconditionnel, traversant le temps, l'espace, étant au final ancré en chacun de nous, là, enfoui au plus profond des ténèbres de notre conscience.
Il est intéressant de noter ainsi l'apparition de ce flashback à des moments clés de l'intrigue ou notre protagoniste va à l'encontre d'un danger certain.
Il est important aussi de lier la mercury et les flashbacks en question, car c'est cette même drogue qui les provoquera en premier lieu, sorte de déclencheur/inhibiteur complexe marchant à rebours dans le temps ( c'est dur à suivre je vais expliquer ).
Ainsi cette appel de la mère, mourante, renvoie à un deuil imminent et une chute intégrale du protagoniste en lui même, comme si ses repères spatio-temporelle s'effondrait avec le pilier de toute vie, la mère.
A mesure que son état s'empire, les flashbacks se font plus oppressant, plus criard, plus long et lancinant, jusqu'au dernier, clôturant le film et l'amenant vers sa conclusion inéluctable.
Le fait qu'elle perde ses souvenirs renvoie ainsi un parallèle avec le héros, qui de fait perd ses repères, n'étant plus reconnu par la seule qui le devrait.
On se rend compte que cet état de fait se retrouve dans un autre temps, un autre lieu, quand il commence à dériver, faisant fi des flashbacks dans son passé, de ce cri de rappel au plus profond de son être pour aller dériver dans les affres de l'adolescence.
Mais est-ce mal ? Loin de là. L'expérimentation peut commencer, prenez la mercury et suivez moi dans le deuxième niveau.
Deuxième niveau ou niveau paradoxal
Première dose de Mercury, notre protagoniste rencontre une autre femme que sa mère, celle qu'il voudraient être, sans le savoir à ce moment là pleinement, sa femme, remplaçant le pilier de la mère par un second, qui dois lui survivre, nécessairement.
Cependant l'éducation intérieure de Friedriech Frietzell commence ici. Démêler le vrai du faux, le réel de l'imaginaire, telle est la mission du cinéphile accomplie quand il rencontre une résistance opaque, la surface est trop lisse, plonger en dessous n'est pas donner à tout le monde car les abysses insaisissables de la conscience humaine sont tentaculaires et pleines de faux semblants.
La construction du film est tentaculaire et commence par une question difficile: qui est l'original ?
En effet, si le film commence avec une timeline simple, ou l'on peut aisément comprendre que Cindy en est le pivot central et ou la Mercury est une porte vers les différents univers alternatif, conséquences de choix arbitraire mené par Friedrik, cela devient plus dur de savoir qui est l'original.
Alors, tout comme le protagoniste il faudra se rattacher au pilier principal, Cindy.
Ainsi on découvre bien vite que lorsqu'il se rend à cette soirée, ou il prend de la mercury pure, il subira un trip hallucinant ou il verra tout les multivers possible, tout les avenirs qu'il pourrait avoir, et nous pouvons aisément parier que tout les multivers ou cindy est présente sont liés à cette soirée, et cette expérience hallucinatoire ou sa conscience se divise et subdivise autant de fois que de multivers.
Or nous avons un indice pour savoir que l'original se trouv toujours à cette soirée lors de la phase dite " de retour à soi " quand on comprend qu'il ouvre les yeux sur cindy, essayant de le tirer de son bad trip, et qui lui fais comprendre, et à nous aussi, qu'il est l'original, et que les multivers existe, mais qu'il est toujours relié à son corps physique, sur cet univers ci, que ce qu'ils vois n'est qu'une possibilité parmi toutes les autres.
Fait marquant, le cri de la mère retentit lorsqu'il revient à lui, sorte de rappel, de retour à la surface, à la première strate de conscience, pour Friedrik comme pour le spectateur.
Suite à cela, il pense que Cindy est sa sauveuse, lui qui faisait tout un trip pour la sauver elle, mais il fait erreur, car nous le savons, l'original vit une toute autre vie dans le futur, avec un autre pilier, Cindy n'était qu'une amourette d'adolescent, celle ou l'on se teste, ou l'on apprend, on se découvre soi même et finalement nous arrivons au troisième et dernier niveau, le plus complexe de tous selon moi, et peut être même pas le dernier, qui sait ?
Troisième niveau ou niveau de L'unicité des Moi
Lorsque nous commençons le film et tout au long de ce dernier, nous voyons l'original, et celui ci semble perdu dans toutes ces vies qu'il auraient eu, l'espace d'un éclair, d'une soirée qui à mal tourner, accès. Il recherche le cheminement, retrace comme nous toutes les pièces manquantes du puzzle et nous livre la clé en la personne de Karen, sa femme actuelle et troisième pilier de sa vie, celle qu'aurait du être Cindy, mais ou est-elle ? cette question le hante, pourquoi ?
Car elle détient la clé, elle l'as sauver, ou alors n'était-ce pas elle, peut être ces voix, ces bouches qui crient pour le ramener dans le droit chemin, et qui le guideront à travers sa quête.
Alors peu de temps avant la fin, nous découvrons cet enfant qui lui donne la clé de compréhension : une forme de vie invasive cherche à nous inculquer en nous ce mensonge qu'est le temps, écho des paroles de Cindy qui lui firent prendre aussi conscience de cet état de fait et du pouvoir de l'instant présent, du choix qui n'est pas encore fait et de tout les multivers qui découlent de chaque décision. Alors, comprenant qu'il à fait de mauvais choix dans sa vie, et essayant de voir tout les multivers qu'il à créer à partir de ces derniers il passera tantôt de toxico à cadre de bureau, de cadre à peintre, de peintre à globe trotteur etc... puis la mercury faisant machine arrière, il referme toute les portes et décide de ne pas aller parler à Cindy lorsqu'il doit la rencontrer et il tourne ainsi la page mentalement sur une période de sa vie troublée et retourne voir sa mère.
Quel rôle joue Karen dans tout ça ? elle découvre les dessins qu'il à fait des autres femmes vu dans sa tête, de tout ses multivers, elle le comprend troublée et indécis quand à sa vie, quand au fait qu'il est tout simplement l'original, et qu'il doit se décider à vivre ici et maintenant, tel qu'il est et sera toujours.
Il est un temps ou Friedriek Fritzell doit décider de quel univers il choisira, alors ayant refermé toutes les portes, ayant laisser un pilier derrière lui et laisser l'autre partir il décide de revenir aux sources desquelles il n'aurait pas du s'éloigner, il retourne voir sa mère et là un flashback ultime se lance quand tout les autres ont été refermé : celui qui revenait de manière fragmenté et qui porte un message subliminal d'une puissance symbolique extrême.
Niveau zéro ou niveau subconscient
J'appellerai ce niveau le niveau zéro, puisqu'il est normalement humainement impossible de se souvenir de souvenirs si lointain mais le fait d'avoir pris de la mercury pure à libéré avec le temps cette strate de sa conscience, et le choc de sa mère en train de mourir lui permet de se reconnecter à ce souvenir enfoui au plus profond de son subconscient, celle d'une porte à ne pas franchir, menant sur un escalier sombre synonime de descente au enfer, même escalier qu'il empruntera plus grand, n'écoutant pas les conseils d'une mère inquiète pour son fils, tournant vers la mercury et cindy une attention plus grande qu'envers un cri de rappel résonnant à travers le temps et l'espace.
Conclusion
Flasback ou L'éducation de Friedriek Fritzell est une oeuvre tentaculaire dont il est quasiment impossible, sauf peut être en en faisant une analyse détaillé ( ce serait trop long ) d'en détenir tout les tenants et aboutisant, mon analyse se heurtant encore à des scènes incroyable et encore inexplicable pour ma part à ce jour comme celle de la connection temporelle entre le présent et le passé, l'un dans la salle de classe, l'autre dans la salle de présentation. De plus est-ce que Cindy esst réelle ou représente-t-elle juste la drogue elle même, lui disant qu'elle ne peut que lui montrer le chemin mais ne peut lui apporter les réponses, ne pouvant se parler que sous merc, mais il la recroise une fois adulte, fait troublant puisqu'il ne se drogue plus à cette époque, est-ce une réminiscence du passé ? et cette forme de vie invasive qui nous fait croire à l'illusion du temps, nous laissant sans connaissances de ce pouvoir qu'est le choix, existe-t-elle ? et ce garcon qui à grandi avec une séquelle, qu'il à frappé, qu'as-t-il vu dans sa transe sous merc ? Beaucoup de questions restent sans réponses, mais le film nous donne cependant une réponse pour Cindy dans une scène des plus belles que le cinéma à pu m'offrir ces dernières années : quelque part, dans un de ses choix, elle existe et elle lui à offert le plus beau des pouvoirs et la plus importante des temporalités...
Maintenant.
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Créée
le 26 nov. 2021
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