Un petit projet indépendant, réalisé avec le cœur et les moyens du bord, sur un logiciel d'animation 3D, qui prend sa source d'un livre culte de la littérature SF anglaise, notamment pour ses messages politique et social, déguisés derrière une approche scientifique éducative. L'animation 2D a son charme et regorge d'inventivité, la 3D trahit davantage le "fait-maison" et reste sommaire, mais le fond est là. La mise en scène s'en sort bien et maintient l'approche divertissante. On débute sur Flatland, où tout existe sur un plan, puis on visite Lineland, en une dimension, et Spaceland, en volume. Il y a beaucoup de réflexion dans la représentation de ce que chaque univers implique pour les lois de la physique. Le concept de l’œuvre réside dans sa hiérarchie basée sur la géométrie de la personne, ainsi que dans sa façon d'ouvrir son esprit à un autre courant de pensée : chaque dimension se pense supérieure à celle du dessous et taxe d'hérésie les mentions d'une au-dessus. Le film aurait tout de même pu être édité de façon plus concise car il tend à se répéter sur son propos d'accès à la connaisse et la vérité contre une autocratie hermétique au changement.