Afleegeant
Il y a trois choses que les utilisateurs SensCritique (et la société en général) surnotent à mort : les films sociaux/politiques, les films d'animation et les documentaires. Les films sociaux parce...
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Il y a trois choses que les utilisateurs SensCritique (et la société en général) surnotent à mort : les films sociaux/politiques, les films d'animation et les documentaires. Les films sociaux parce que les gens adorent exhiber leur gros pseudo-humanisme, utiliser l'adjectif "nécessaire" et montrer à quel point ils sont "concernés" par les injustices de ce monde. Les films d'animation parce que ça ne demande pas un énorme effort de concentration et parce que les gens sont nostalgiques de l'époque où la vie n'était pas un fardeau. Et les documentaires parce que les critères d'évaluation sont assez nébuleux. Donc imaginez si un long-métrage s'aventure sur les trois terrains...
Oui, c'est ce que fait Flee et c'est ce qui lui assure des dithyrambes automatiques peu importe ses qualités intrinsèques. Bien joué, Jonas Poher Rasmussen ! Petit malin va ! Cependant je suis un tantinet différent du cinéphile moyen... J'essaye d'être objectif. C'est-à-dire que je m'attèle à ne pas laisser mes affinités intellectuelles et émotionnelles et/ou mes convictions personnelles interférer avec mon jugement. Tout cela me permet d'affirmer que Flee est un film médiocre.
En termes de docudrama, c'est faiblard parce que l'histoire qui nous est contée est basique et demeure en surface. C'est juste une reconstitution animée des faits, il n'y a pas de grands axes dramatiques ou d'exploration psychologique poussée. Tout juste on a droit au sempiternel arc résilient. Des films comme Persepolis, Valse avec Bachir, Parvana ou même le récent Josep font preuve de bien plus d'efficacité narrative et d'inventivité visuelle.
Après en tant que docudrama, Flee reste un film passable. Ce qui sclérose véritablement l'œuvre c'est son animation au hachoir même pas au niveau d'un épisode de Scooby-Doo. C'est absolument pas fluide ce qui rend la structure cahoteuse et donc la lecture du récit pénible. Le truc c'est que Scooby-Doo c'était dans les années 70 et que là on est en 2022. Rédhibitoire.
En sus et ça sera le mot de la fin, le choix du format animé pour un documentaire est, à mon sens, un mauvais choix car il empêche la pleine empathie (défaut dont le réalisateur a conscience et qu'il essaye cahin-caha de compenser en incorporant des images d'archives). Sans doute aurait-il fallu opter pour un biopic et surtout pour une animation plus travaillée.
5.5/10
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le 2 juin 2022
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