L'idée était peut-être de réunir à nouveau, un après "L'inévitable Monsieur Dubois", le brillant duo André Luguet- Annie Ducaux. Mais ça ne marche pas à tous les coups et les deux comédiens sont beaucoup moins convaincants dans cette comédie en forme de vaudeville domestique et conjugal.
L'épouse du magistrat Benoît est une "raseuse", une bourgeoise distante et froide qu'un accident de voiture -et une convention scénaristique commune- commotionne au point qu'elle se croit dorénavant Florence, une chanteuse internationale.
Cette Florence tellement plus avenante et excentrique introduit une parabole, superficielle et fantaisiste, sur le mariage et l'amour, lesquels se trouvent revivifiés par la transformation de Lucile en Florence. Le comportement de l'épouse méconnaissable produit beaucoup de petits quiproquos dont certains font sourire mais qui sont surjoués et, surtout, bien mal mis en scène par un réalisateur sans idées.
Si la divagation de Madame Benoît ouvre des perspectives conjugales saugrenues, Georges Lacombe se montre malheureusement peu inspiré par ce sujet de comédie sentimentale qui méritait un peu de subtilité ou un vrai sens du burlesque. Il aurait fallu un George Cukor ou un Howard Hawks.