Certes "Flying Padre" ne casse pas trois pattes à un canard si notre vision du film s'arrête au sujet que le cinéaste a voulu traiter, qui ne donne, je vous l'accorde, pas à s'extasier ( 2 journées à suivre un "pape volant" tout de suite ça ne donne pas plus envie que ça ).
Néanmoins on retrouve dans ce second court-métrage de Kubrick certains clins d'oeil à l'oeuvre future du cinéaste , tels que les gros plans incessants présent dans "Fire and Desire" (sorti : que 2 ans plus tard ) ou "Orange Mécanique" (qui n'a pas en mémoire le célèbre visage d'Alex à l'oeil aux sourcils démesurés ? ) ou encore l'usage de contre-plongée (on pense alors à la terrifiante contre-plongée de Nicholson tentant de sortir de l'endroit ou il est isolé par Wendy dans "Shinning") reflétant à elle seule la figure dominante et élévatrice du père ,extrémement présente tout au long de l'oeuvre cinématographique du cinéaste . La maitrise des travellings ce fait-elle aussi déjà ressentir (bien avant qu'il ne nous donne à voir la merveilleuse scène d'ouverture de "Shinning") .
Un court métrage donc pas si mauvais que ça si l'on se penche d'un peu plus près sur la réalisation ,mais qui ne nous laisse cependant nullement penser que Kubrick quelques années plus tard s'amusera à nous faire découvrir l'amour et le sexe dans tout ce qu'ils ont de plus mystérieux et parfois malsain.