Je suis assez déçu de ce film et je le suis d'autant plus que Carpenter montre dans ce film qu'il maîtrise ses gimmicks.
Le film s'annonce plutôt bien. L'introduction nous raconte l'histoire d'une malédiction qui touche la ville où se déroule le film. Comme on se doute que cette histoire est pas la gratuitement on sait bien que c'est autour de ça que ce déroulera le film. L'introduction se poursui donc avec le début de la malédiction et elle s'annonce en grande pompe. Les horloges sonnent, les alarmes de voiture se déclenchent, les vitres de cassent. Et on voit les fantômes arriver et accomplir leur premier méfait.
Puis le film se met en pause. On développe les personnes mais sincèrement ils sont pas intéressant pour un sou. On nous explique la malédiction en profondeur. Et surtout on regarde les personnages se dire que peut être, éventuellement, des choses étranges commencent à se produire. Pendant une bonne heure de film.
Heureusement le film se réveille sur la fin et la c'est grand Carpenter. Cette brume qui s'abat sur la ville et ces fantômes qui vivent dedans. Quelle bonne idée et quelle bonne mise en scène. La brume se répand petit a petit, pénètre dans les maisons par les interstices, des coups se font entendre sur la porte. Puis quand la brume commence à nous aspirer, des bras en sorte pour nous attraper où nous poignarder. Si on essaie de s'enfuir le brouillard nous poursuit et les silhouettes nous prennent en chasse.
Et là on voit la force de Carpenter. Sa manière de concevoir l'horreur et surtout de la mettre en scène pour la faire ressentir au spectateur. Cette menace, omniprésente, si palpable et pourtant si abstraite. Michael Myers, toujours à guetter mais insaisissable, avec son masque inexpressif et ses mouvements lents. L'alien de the thing qui peut être n'importe où, n'importe qui, qui n'a pas de vraie forme. Ou ici, la brume qui envahit la film et d'où sortent des fantômes.