2014 touche à sa fin. Quelle bonne idée que de conclure l'année en se matant un petit coréen. Quelle meilleure idée, une fois le film terminé et la déception bien présente, que celle de se lancer derechef dans un certain trip sensoriel avec Scarlett, au risque d'une deuxième déception d'affilée. Bingo, c'est pas passé crème, Glazer. Minuit approchant, l'espoir s'amenuise. C'est alors que vient la délivrance. La lumière. Cette certitude de finir l'année 2014 sur une note positive. C'est là qu'intervient "TheBadBreaker". Au travers d'une suggestion d'oeuvre cinématographique, "l'Accordeur".
"TheBadBreaker", ou comment mettre tout le monde d'accord, précisément.
"TheBadBreaker", ou l'assurance de terminer une année en beauté.
"TheBadBreaker", ou la fin du désespoir. L'impossible rendu possible. La volonté de gravir l'Everest, contre vents et marées (oui je sais ça ne veut rien dire).
Avec "TheBadBreaker", abordez n'importe quelle situation, même sans espoir en apparence, le sourire aux lèvres.
Le héros de "For The Emperor", Lee Hwan, c'est pareil. Enfin, lui, il est affublé d'une coupe de cheveux improbable. Ancien joueur de baseball professionnel, qui parvenait jusque-là à camoufler son horrible tignasse au fond d'une casquette, il a raccroché le gant en sortant par la petite porte, au profit d'une ascension fulgurante au sein de la mafia locale. Ce qui s'annonce alors comme un thriller simple et efficace, devient rapidement une histoire pénible et longuette dès son introduction, complètement illisible, interminable, et que le spectateur aura le bonheur de revoir en intégralité au bout d'une heure de film. Les tenants et aboutissants de ladite ascension n'étant pas vraiment exposés, le récit patine régulièrement, les rebondissements n’en sont pas toujours, et le tout est ponctué de scènes de sexe extrêmement mal introduites (no pun intended), douloureuses (still no pun) et longues, un dernier point qui me permet de contredire le fameux adage: "plus c'est long, plus c'est bon". Le seul point positif dans l'affaire, c'est que le spectateur peut admirer la magnifique Lee Tae-im sous de nombreux angles.
Du haut de ses 50 kilos tout mouillé, Lee Min-ki va donc tenter de convaincre le spectateur 1h44 durant, qu'il représente une menace réelle lors de scènes de fight assez molles dans l'ensemble, contre des ennemis toujours plus fous et cheap (sauf un à la limite, qui s'appelle le Découpeur...le Découpeur, rien que ça !). Comme quoi, il ne suffit pas de placer l’action dans un couloir ressemblant à celui de "Old Boy" pour faire d’un film coréen un incontournable à mes yeux. Pas de quoi révolutionner le genre, ni se relever la nuit en somme. Oh ! Lee Hwan, cannot be ! Par ailleurs, une paire de couacs parsèment le récit. Le premier problème qui se pose, c'est que le personnage est tellement prétentieux et poseur que l'on espère quand même qu'il finira par se prendre une belle correction. Autre problème: par moments, la musique électronique signée Dalparan rappelle furieusement la bande originale de "Drive". Le héros est taciturne, mutique. Tiens tiens, comme ce bon vieux Ryan. Sauf que la comparaison s'arrête là, tant la mise en scène de "For The Emperor" est à des années-lumière de l'éclat de la pellicule de Refn. Et par respect pour Gosling, que je ne vénère pas pourtant, j'éviterai de le mettre face à son homologue coréen, tant ce dernier ne tient tout simplement pas la comparaison. Si vous cherchez la relève du cascadeur blond ténébreux de "Drive" et "The Place Beyond the Pines", circulez !
Vous l'aurez compris, en matière de films de gangsters, comme d'action, vous trouverez bien mieux que ce "Hwangjereul Wihayeo" en cherchant un peu dans les oeuvres sorties ces dernières années. Et ce, sans même sortir du Pays du Matin Calme. L'heure est à l'économie, car même sans Gosling, il semblerait que l'on brade Découpeur...