Forever Fever
Forever Fever

Film de Glen Goei (1998)

Enorme succès au box-office à Singapour, Forever Fever a même connu une petite exploitation en salles aux Etats-Unis sous la houlette de Miramax, retitré pour l’occasion That’s the Way I Like It. Le film a d’ailleurs été tourné intégralement dans la langue de Shakespeare, Singapour ayant été de nombreuses années une colonie anglaise et encore aujourd’hui, l’anglais y est la langue officielle. Si vous avez envie d’un petit film où le disco, les boules à facettes, les pantalons pattes d’eph côtoient l’immense Bruce Lee, alors Forever Fever est fait pour vous !

L’histoire est tout ce qu’il y a de plus simple : un jeune homme fan de Bruce Lee va, afin de se payer la moto de ses rêves, s’inscrire à des cours de danse afin de participer à un concours de Disco avec à la clé 5000$, ce dernier va bien entendu rapidement se prendre de passion pour la danse.
Malgré un scénario on ne peut plus simple, Glen Goei va réussir le tour de force de rendre l’ensemble des plus sympathiques en particulier grâce à des personnages certes stéréotypés mais vraiment très attachants, à commencer par le héros interprété par le très bon Adrian Pang. Mais c’est le cas de toute sa famille, aussi bien la petite sœur qui passe son temps à lire des romans à l’eau de rose dont elle ne comprend pas la moitié des allusions, le petit frère qui va vouloir devenir une femme, ou encore la grand-mère qui ne pipe pas un mot de ce qui se dit dans les repas car elle ne parle pas l’anglais. Un panel haut en couleur qui se marie à la perfection avec l’ambiance générale du film très typé seventies.

On en arrive à l’autre gros point fort du film, cette ambiance si particulière où la culture asiatique, représentée par Bruce Lee et son héros qui en est fan à tel pont de connaitre toutes les répliques de ses films, est mélangée à la culture occidentale avec l’arrivée du disco et plus particulièrement la sortie à Singapour du célèbre film La Fièvre du Samedi Soir.
Vêtements multicolores et coupes de cheveux permanentées se mêlent donc aux nouilles chinoises et posters de Bruce Lee dans une totale harmonie agrémentée d’une musique disco tout simplement excellente. Chaque scène de danse est un réel plaisir qu’on savoure le sourire aux lèvres même pour un non-amateur du genre tel que moi et le visuel très kitch (voulu) de l’ensemble donne encore plus de « coolitude » au film. On navigue entre comédie, drame et romance avec une facilité déconcertante et on se surprend à regarder sa montre non pas parce qu’il nous tarde que le film se finisse mais bel et bien parce qu’on a pas envie qu’il se termine.

Forever Fever s’avère être au final une très bonne surprise, loin d’être un chef d’œuvre, mais qui se déguste comme une sucrerie : ça n’aura pas duré longtemps mais qu’est-ce que c’était bon. Un bon divertissement groovy.
cherycok
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le 2 juil. 2013

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