Forever Pure suit la saison 2012 du Beitar Jerusalem, présidé alors par le tumultueux russe Arcadi Gaydamak qui s'est depuis rendu à la justice suite à diverses condamnations dont l'Angolagate. Désintéressé par le foot, son important engagement financier pour le club lui sera insuffisant pour atteindre son objectif : Devenir maire de Jérusalem. Sous une forme dissimulée de vengeance, ce rejet populaire le poussera à prendre une décision qui mènera le club vers une crise sans précédent : Le recrutement de deux joueurs tchétchènes musulmans, les deux premiers de l'Histoire du club.
On découvre alors un club plus que jamais rongé par le racisme et la haine. Le groupe de supporters "La Familia" se met en guerre contre son club et ces deux joueurs. Elle entrainera avec elle jusqu'à 20 000 supporters pour un boycott et dans des chants qui n'ont rien à cacher : "Nous sommes l'équipe la plus raciste du pays" et "Mort aux arabes". Le club et les joueurs (tous juifs) tentent tant bien que mal de vivre avec ça, en s'évitant bien de prendre parti pour un camp...
Un documentaire qui à travers le foot permet une nouvelle fois de dresser un excellent portrait sociétal d'une ville et d'un pays animé par une scission entre juifs et musulmans. Forever Pure s'arrête néanmoins avant ou sans raconter les mesures prises par les autorités face à La Familia. Il est donc intéressant de compléter son visionnage par des lectures plus récentes dont TribuneJuive.info après les événements racontées de Forever Pure et So Foot en 2016 qui permettent d'en savoir un peu plus, sans en apprendre trop. La dissolution de La Familia n'est pas arrivée.