Moyen métrage docu-menteur écrit, interprété et réalisé par Peter Jackson (Bad Taste, Le Hobbit) et Costa Botes (Saving Grace, Act of Kindness), Jackson est également producteur via sa société de production cinématographique, WingNut Films. Cette supercherie totale et parfaite, sous forme d'enquête on ne peut plus sérieuse, sur un certain Colin McKenzie, un soi-disant pionnier du cinéma Néo-zélandais né en 1888, qui aurait inventé une caméra en 1900 à douze ans, avant de tourner sa superproduction Salomé... Ce faux documentaire fut présenté à l'origine sur les écrans de la télévision Néo-zélandaise comme un véritable documentaire historique racontant la découverte d'un réalisateur pionnier totalement oublié. Le casting est composé de Thomas Robins, Richard Shirtcliffe, Beatrice Ashton, Peter Corrigan, Leonard Maltin, Jeffrey Thomas, Harvey Weinstein et Sam Neill.
2000 douzaines d'œufs volés !
Oubliés les frères Lumière ! Enterré Méliès ! Dépassés Griffith et Chaplin ! Bien avant eux, le Néo-zélandais Colin McKenzie avait tout inventé, du travelling au cinéma parlant, de la pellicule couleur à la caméra invisible, du reportage de guerre jusqu'aux films de kung-fu. Le génie pionnier de McKenzie avait tout pour révolutionner l'art cinématographique naissant. Le manque d'argent et l'incompréhension de ses pairs en auront décidé autrement. Un siècle plus tard, le réalisateur Peter Jackson exhume les restes d'une carrière fascinante, épique, à la fois drôle et intensément dramatique.
STAN, The Man.
Financé entre autres par des fonds publics Néo-zélandais, ce canular monté de toutes pièces, tellement bien fait que de nombreux téléspectateurs ont crues à sa véracité lors de sa diffusion télévisuelle. Construit comme une quête de la vérité sur ce génie du cinéma que semble être Colin MacKenzie, Forgotten silver tire sa crédibilité de la réussite de ses images en flattant la fierté nationale, ainsi que de la célébrité de ses intervenants (Peter Jackson, Sam Neil et Harvey Weinstein) subtil dosage pour nous convaincre de la véracité des faits et nous en faire douter. Même si les ficelles sont parfois un peu grosses devant le prétendu génie, force est de reconnaître qu’un soin a été porté a tous les niveaux. Bien sûr l'œuvre n'a pas berné tout le monde et nombre d'indices font douter certains spectateurs à l'époque. Le style et l'humour de Jackson sont repérables dans certaines séquences extraites des films de MacKenzie telles que les divers tests de caméra, la séquence de Kung-Fu sonore, les femmes nues colorées, les caméras cachées de Stan, the man et Jackson/Botes et leur équipe jouant à Indiana Jones à la découverte du temple et des bobines perdues. La vie tragique de MacKenzie est rythmée par de grands faits de l'histoire contemporaine avec une certaine mise en scène et mise en musique des éléments biographiques, l'emploi de coupures de presse et de documents de l'époque.
Techniquement ce moyen métrage est une grande réussite et l’on se plairait à croire à l’existence réelle du chef-d’œuvre Salomé. Touche à tout de génie, Jackson montre encore une fois dans un genre différent l’étendue de son talent créatif.
Colin McKenzie présente SALOME, un conte biblique.