[RIP Stuart Gordon] Le décès du réalisateur est l'occasion pour moi de combler les derniers trous notables qu'il me reste dans sa filmographie.
Si Gordon s'est souvent illustré avec ses adaptations lovecraftiennes, sa production SF, dont ce "Fortress" constitue l'item le plus abouti, demeure par contre pour le moins anecdotique.
Ici donc, un Lambert au jeu lunaire (qui se fait notamment totalement voler la vedette par un Jeffrey Combs qui, lui, crève l'écran avec un petit second rôle...Petite erreur de casting, non?) et un scénar assez faiblard (avec en particulier, au cœur de l'intrigue, une dystopie familiolo-nataliste aussi improbable que mal foutue) ternissent un univers carcéral pourtant imaginatif, et quelques plaisantes explosions de violence.
Une série B moitié-honnête, moitié bancale, qui a très fortement vieillie.