Fenêtre sur lourds
Dans le rôle du propriétaire d'immeuble le plus flippant du monde, je demande Klaus Kinski. Parce que quand même un chirurgien adepte de l'euthanasie ainsi que de l'état nazi qui s'amuse à mettre des...
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le 23 mai 2012
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Passé une intro un brin nanarde avec une scène de sexe à pisser de rire -gros plan sur les pieds qui bougent de manière ridiculement désordonnée hors des draps sur fond de saxo et une voix masculine qui répète à l’envi « Je vais éjaculer ! »-, Fou à tuer ça envoie du bois. Non pas que le film soit frontalement violent ou terrifiant (quoique) mais il dépeint un environnement vicié et des mécaniques et mécanismes (le petit clapet de la plinthe qui sert à libérer une souris) particulièrement glauques.
C’est d’abord une esthétique, brunâtre, grisâtre, d’un réalisme un peu poussiéreux, qui frappe. Et cet élément renforce d’autant plus le côté malsain du récit que David Schmoeller va insérer régulièrement des scènes très graphiques, presque expressionnistes. Les scènes où Karl (Klaus Kinski), attablé au centre d’une pièce au carrelage obsédant, s’applique un revolver sur la tempe, notamment. La réalisation, du reste, ainsi que la narration sont suffisamment maîtrisées pour qu’on pardonne au film ses sorties les plus grotesques.
Et puis Fou à tuer c’est surtout une claque en termes d’interprétation. Klaus Kinski, avec sa voix toute douce, rappelle l’onctueux salopard qu’il jouait dans Le grand silence. Les passages où son personnage lit ses mémoires sont tout aussi glaçants que ceux au cours desquels il se montre timide et aimable avec ses locataires. Sally Brown n’est pas en reste, elle apporte énormément d’émotion au film tout en le rendant encore plus sombre.
Avec la musique de Pino Donaggio pour enrober le tout, on se retrouve avec une petite pépite assez méconnue des années 1980 et une production Empire pictures pour le coup très très recommandable.
https://www.incredulosvultus.top/fou-a-tuer
Personnage > Agissement
Bagarre | Fabrique des pièges artisanaux - Ruse | Simule sa propre mort (pour surprendre)
Personnage > Citation
S’inquiète | « Oh mon dieu ! » - Supplie | « Tue-moi, pitié... »
Réalisation
Technique | Travelling contrarié - Vue subjective | Plan œilleton
Réalisation > Accessoire et compagnie
Arme | Clic au lieu du Bang
Réalisation > Audio
Musique | Saxophone mélancolique (films à corriger)
Réalisation > Surprise !
Faux suspense | La main qui surprend/agrippe/tire/retient un·e gentil·le est en fait... celle d’un·e autre gentil·le ! - Faux suspense | Personnage stoïque qui en fait est mort - Faux suspense | Surpris·e par un animal
Scénario > Élément
Tension | Porte qui se referme toute seule
Scénario > Situation
Bagarre | Cache-cache dans les conduits d’aération - Passion | Sous-entendu sexuel
Thème > N’importe quoi
Carton-pâte | Le regard des personnages ne porte pas au-delà du champ de la caméra
Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes
Image dégradante | Nunuche - Objectification sexuelle | Nichons, fesses - Objectification sexuelle | Reluque une femme - Objectification sexuelle | Tenues légères
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Créée
le 25 août 2023
Critique lue 33 fois
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