Four shades of Brown, premier long métrage cinéma d'Alfredson qui a parfait son art depuis avec le génial Morse et le très bon La taupe, est une sorte de film à sketchs déguisé en film chorale. Déguisé car un film chorale voit se croiser à un moment où un autre certains des protagonistes des différentes histoires, comme dans le génial Magnolia, ce qui n'est pas le cas ici.
Four shades of brown décrit non pas 4 familles mais bien 4 pères : Le premier est un riche excentrique qui vient de mourir et qui est la voix-off du plus long segment et aussi le plus faible. Se foutant de tout et de tout le monde, je ne spoilerai pas la surprise qui attend les invités de sa cérémonie mortuaire qui est clairement le seul point réussi du sketch, le patriarche millionnaire n'est au final qu'une ordure égocentrique ne prenant les autres, ses conquêtes féminines, comme ses enfants, que comme des détails insignifiants de sa vie.
Le second, le plus touchant au final, est un vieux magicien ayant fini par devenir transparent et quasi muet avant de retrouver son amour suite à une jalousie qui le réveille comme une bonne gifle.
Le troisième est un père pantouflard, gentil mais tiédasse et le dernier n'est rien de moins qu'une ordure de père incestueux.
Four shades of brown, couleur qui en dit long sur le sentiment de l'auteur et son rapport avec le père, mêle humour et drame, Alfredson essayant de reproduire le cinéma du PTA de Magnolia et des Fraises sauvages de Bergman sans y réussir à tous les coups. Trop long et bancal parfois, le film montre quand même de grandes qualités qui seront affutées dès son second film.

RedacJack
6
Écrit par

Créée

le 3 oct. 2019

Critique lue 111 fois

RedacJack

Écrit par

Critique lue 111 fois

D'autres avis sur Four Shades of Brown

Four Shades of Brown
RedacJack
6

Critique de Four Shades of Brown par RedacJack

Four shades of Brown, premier long métrage cinéma d'Alfredson qui a parfait son art depuis avec le génial Morse et le très bon La taupe, est une sorte de film à sketchs déguisé en film chorale...

le 3 oct. 2019

Du même critique

Conjuring - Les Dossiers Warren
RedacJack
9

Wan again

L'ami James Wan confirme avec sa seconde incursion dans le domaine de la maison hantée qu'il est l'un des meilleur réalisateur de série B depuis la pré-retraite méritée de Carpenter. La mise en...

le 26 juil. 2013

16 j'aime

7

Malavita
RedacJack
3

Bienvenue chez Besson

Ce qu'il y a de rassurant avec Luc Besson, c'est qu'il est constant dans la médiocrité et qu'il tend parfois à la nullité sublime (voir l'abominable Jeanne d'Arc). Cette fois l'ami Luc (peut-être...

le 23 sept. 2013

15 j'aime

19

Infinite
RedacJack
3

Critique de Infinite par RedacJack

Infinite commence comme un blockbusters très con, mais plutôt bien mise en scène (Fuqua est un yes man mais un yes man avec du talent (voir Training Day et le premier Equalizer). On ne comprend pas...

le 16 juin 2021

10 j'aime

2