Fourth of July
6.3
Fourth of July

Film de Louis C.K. (2022)

Moins bon que le précédent film de Louis.


Sans doute parce que c'est moins piquant, même si l'on y trouve quelques très bons. Ou bien alors c'est cette fin, très gnangnan ; en soi je comprends le message, on ne choisit pas sa famille mais ça reste notre famille. Mais le fait que le héros soit heureux juste d'avoir dit ses 4 vérités et qu'il soit prêt ensuite à replonger dans la famille comme si maintenant tout allait bien, j'ai trouvé ça un peu facile. Oui on doit composer avec sa famille et revenir à l'état initial ne me déplaît pas en soi, dans le sens où je n'attendais pas forcément un rupture radicale avec le cocon. Mais là il manque vraiment quelque chose. En plus de cela, les personnages secondaires ne sont pas assez exploités, notamment les parents et cette invitée qui sert de point de repère dans cette famille un peu bizarre. Il y a aussi des évolutions psychologiques éclairs pas très bien amenées, comme l'oncle à la fin qui est sur un mode agressif et puis qui se marre sans que le reste passe pour une blague, le hic, c'est que même le personnage principal rigole alors qu'il devrait trouver ce comportement bizarre. On reste donc grandement sur sa fin, entre fausses résolutions et facilités narratives. Mais il y a de bons gags, de bonnes répliques, du bon drama.


Et la mise en scène de Louis est plutôt sympa ; il y a quelque chose de très libre, Louis n'hésite pas à utiliser sa caméra comme une façon de parler et ne s'en cache pas ; ainsi ses mouvements sont plutôt brutaux, pas discrets pour un sou, et servent vraiment à appuyer une intention, mettre en évidence un fait, une subtilité narrative. C'est pas déplaisant, mais ça peut parfois donner un côté amateur, un peu comme quand Herzog utilise une caméra DV pour faire des folies visuelles dans son Bad Lieutenant. Le casting est chouette, tout le monde s'en sort assez bien. Les décors sont bien choisis. La BO est agréable. Les effets sonores et visuels fonctionnent même si c'est 'dissonant' dans le sens où ça va à l'encontre de l'académisme (je me répète mais bon), parce que bon, le réalisateur est tout de même très classique la plupart du temps, ce n'est que quand il veut préciser quelque chose avec sa caméra et mettre en avant les tourments des personnages qu'il se déleste un peu des règles (pas trop quand même, ça reste lisible).


Bref, pas inintéressant mais on reste sur sa faim.

Fatpooper
6
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le 13 nov. 2024

Critique lue 6 fois

Fatpooper

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