Sujet qui revient souvent en France depuis des décennies, cela fait partie du fond d'écran français maintenant. Cela n'en est pas moins important et c'est toujours plaisant de voir que cela intéresse des réalisateurs à défaut d'entendre des sociologues nous rassurer sur le devenir des quartiers ''chauds'' de France. L'école républicaine comme sauveuse de la misère sociale, quelle belle étiquette cela lui ferait, elle qui a sauvé la France de l'enseignement catholique, qui prétend former 80% d'une génération au baccalauréat, référence internationale de la connaissance universelle, c'est bien connu avoir le bac montre que vous êtes intelligent, bienveillant, cultivé, méritant... Blague à part, ce film, comme tous les autres du même thème, montre que l'école n'est pas capable de gérer la crise, la fracture sociale, comme la main de ce jeune adolescent, rien ne sera comme avant. Mais le problème c'est qu'il n'y a pas eu d'avant pour les cités, les quartiers ont toujours connu la galère, il n'y a que l'espoir qui fait vivre. L'espoir de voir le monde changer. Cela passe par la violence, la haine, le mépris culturel, tant de sentiments qui ne font que finalement accentuer la distorsion... Que faire ? Comment aider ? Comment agir ? Ce film souligne un des plus gros problèmes français, qui divise et fait polémique.