Disons-le tout net, ce film ne m'a pas déçu : au contraire et justement, j'ai l'impression d'être un peu resté sur ma faim...J'en ai beaucoup plus appris sur Capra dans Wikipédia... Le gros reproche de ce documentaire, c'est d'être trop court, comme s'il avait été avorté dans son ambition initiale !
Mais c'est intéressant sous l'angle psychologique comme cette arrivée du petit immigré sicilien en bateau, avec ses parents à l'approche du nouveau continent. Son père le mit sur ses épaules et lui faisant admirer au loin la statue de la Liberté, lui fit remarquer que l'étoile de la statue de la "Liberté" brillait plus que celles qu'il avait vu jusqu'alors. Liberté, maître mot : utopie ?
Liberté, soit, mais pas inconditionnell, sûrement : qui est vraiment libre ? Qui ne dépend pas d'un autre ? Merveilleux thème de dissertation...
Ce film est plaisant à voir. Plutôt que de m'épuiser à le résumer (C'est déjà fait par ailleurs) ce que j'ai préféré, ce sont les passages où l'on voit l'acteur faire des commentaires à la caméra, et ce à différentes étapes de sa vie. Le succès ? Capra l'a dû à nombre de "trucs"qu'il nous dévoile, mais qui s'ils fonctionnaient en leur temps, sont éculés pour certains de nos jours, et surtout vers la fin de carrière de l'homme de cinéma, dont l'aura alla décroissant.
Difficile de rester de son temps, et de demeurer fidèle à un téléphone 'fixe" quand chacun possède un smartphone (ou plusieurs) ?
Plutôt que les radotages de pseudo-initiés qui émaillent en général les documentaires, j'ai préféré vous livrer ces quelques passages émanant de Frank Capra lui-même, et à l'intention de ceux qui n'ont pas vu "Il était une fois l'Amérique" ou n'ont pas eu le temps de les noter :
-"Un public que vous faîtes rire devient vulnérable (...)"
-"J'aime les films qui finissent bien (...)"
-"Il est nécessaire d'impliquer le public dans les personnages de l'écran (...)"
-" J'aime glisser un commentaire social dans mes films (...)"
-" J'apprécie le triomphe de l'individu sur son environnement (...)"
C'était ça le rêve américain... Qu'en reste-t-il ?