Frankenstein et le Monstre de l'Enfer est une œuvre imprégnée d'une certaine mélancolie. De par son histoire même certes (les éternels dilemmes moraux et philosophiques liés au mythe de Frankenstein) mais également de par son contexte de réalisation : dernier film de la "saga Frankenstein" produit par une Hammer déjà bien loin de son âge d'or, et surtout, ultime long métrage du grand Terence Fisher, qui s'éteindra quelques années plus tard. Le décorum mortuaire de l'asile psychiatrique, la déliquescence morale de son personnel et la cruauté aveugle des expériences du baron font une fois de plus pencher la balance empathique du côté de la monstrueuse créature, victime de l'éternelle folie des hommes. (Shadowz)