Frankenweenie par Cinemaniaque
Frankenstein version Disney ? Il y avait dès le départ un problème de cohérence, car là où le roman de Shelley propose une réflexion sur la monstruosité (humaine), Disney a toujours montré patte blanche dans la morale négative. L'univers de Tim Burton apparaît, en filigrane, au détour de quelques plans, mais nous sommes bien loin du merveilleux Vincent qui, lui, était l'apanage du style du cinéaste. Trop long pour un court métrage (une demi-heure quand même), trop mou aussi, peu audacieux, Frankenweenie est à l'image des derniers films de Burton, un potentiel de fantastique étouffé par un studio qui vit 100 ans en arrière. Rien de bien étonnant que Frankenweenie connaisse prochainement les honneurs d'une adaptation en long signée par Burton justement. Il est juste dommage que le film ne soit pas à l'image de ces séquences où, revenue à la vie, le chien effraie le voisinage malgré lui, dans le plus pur style du film d'horreur des années 30.