Frankenweenie par Pierrick Boully

Victor Frankenstein est un jeune garçon qui vit tranquillement avec sa famille et son chien Sparky, qu'il adore. Jusqu'au jour où Sparky meurt. Au lieu d'accepter la fatalité, Victor décide de ramener son chien à la vie, quitte à employer des techniques scientifiques terrifiantes.

Dernier enfant de Tim Burton, c'est le plus difforme, le plus rétro, celui qui rend le plus d'hommages : bref un vrai Burton que nous avions perdus son Alice au pays des Merveilles, visuellement réussi mais scénaristiquement désastreux.
Frankenweenie, c'est surtout une image : le premier vrai film d'animation entièrement réalisé par Tim Burton, et l'on se demande pourquoi il n'en avait pas fait un avant tant ce film lui est personnel, pouvant créer tout son univers de A à Z avec des personnages digne de son livre de contes, La Triste Fin du petit enfant huître et autres histoires. L'animation est fluide et gérée par un vrai admirateur de ce medium, c'est un réel hommage aux films expressionniste, le noir et blanc n'étant pas innocent dans toute cette mise en scène.
Surfant sur la vague nostalgique de Super 8 rendant hommage à vieil Hollywood, le scénario du film est concrètement fait pour dépeindre l'univers fantastique du cinéma que le petit Burton voyait à la télévision.
Pourtant Frankenweenie ne pèche pas par son histoire : adapté d'un de ses premiers moyens-métrages de 1984, l'histoire a beau avoir une bonne réadaptation en long-métrage elle n'est que peu originale et devient même très simpliste (un éclair peux réveiller tout et n'importe quoi). À cela nous pourrions répondre que c'est un film destiné aux enfants qu'il ne faut pas perdre dans des explications trop scientifiques, pourtant les nombreuses références sont bien trop vielles pour un enfant lambda (Frankenstein de 1931, Godzilla de 1954, Le Cauchemar de Dracula de 1958).

Frankenweenie est tout simplement le retour aux sources de Tim Burton, mélangeant conte morbide et univers distordu, chaque plan montre le talent de ce réalisateur que nous croyions enterré. Espérons simplement que son prochain scénariste aura une meilleure idée à fournir que Dark Shadows.


Pierrick Boully.