Attention, cette bafouille peut contenir des spoilers. Merci de votre compréhension !
Dans une bourgade américaine, la population se partage entre trois clans : humains, vampires et zombies. La cohabitation se passe bien, jusqu'à ce que des extraterrestres débarquent avec de mystérieuses intentions. Sous la menace potentielle de cet ovni, les trois clans vont alors s'entretuer, suspectant une alliance avec les petits hommes verts. Au centre du carnage, trois lycéens, appartenant chacun à une espèce différente, vont alors s'unir pour trouver une réponse à ce bordel...
Pourquoi les vampires et les zombies cohabitent-ils avec les humains dans ce Freaks of Nature ? On n'en sait foutrement rien et on ne va pas chercher à l'expliquer. Le concept est balancé comme ça à la face des spectateurs, mais ce n'est toutefois pas gênant tant le réalisateur Robbie Pickering (son deuxième long après un mélo en 2011) s'en empare vachement bien pour égayer son teenage movie. En effet, il utilise les modes de vie des différentes castes pour en tirer un portrait touchant de son trio de héros, les étiquettes de "vampire" ou de "zombie" se substituant à celle de "star du lycée", "geek" ou "souffre-douleur". Et les caractéristiques de chaque monstre répondent bien au mal-être des lycéens : imaginez un peu ce que ça peut faire à une ado transie de ne plus pouvoir voir son reflet dans le miroir. Dès lors, Freaks of Nature séduit comme sorte de Breakfast Club horrifique (pas aussi abouti que Detention, mais bon...), porté par un trio d'acteurs convaincant, secondé par une Vanessa Hudgens assez chaude pour être mentionnée.
Cependant, passés ces sympathiques qualités teenage, Freaks of Nature ne laissera pas non plus un souvenir impérissable. Le versant horrifique, balancé arbitrairement dans le film, n'en devient rien de plus qu'un gimmick, et le scénario, tranchant dans le lard pour ne pas dépasser les 90 minutes de rigueur d'un DTV, est bien trop elliptique. Et le final, se calant sur celui d'un The World's End en beaucoup moins drôle, prône le rassemblement contre l'adversité, morale désamorçant la farce pourtant bien menée jusque là. Donc heureusement que les protagonistes font battre le petit cœur de ce Freaks of Nature pour le rendre attachant, même si le film ne pouvait de toute façon pas se montrer aussi niais qu'un Twilight !