Dure Libération

J'aime tomber par hasard sur des films qui suscitent l'empathie.

Au début, je me suis un peu attendue à un niveau digne de beaucoup d'autres films sur une histoire d'amour entre hommes, avec une sorte de romantisme dégoulinant et passionnel à petit budget, pas très bien joué et souligné par une BO agacante. J'ai été vraiment agréablement surprise.

Alors, on ne peut pas dire que la photographie soit remarquable, encore qu'elle est tout de même assez soignée, mais le scénario est porté avec efficacité, sans superflu ni dans les scènes ni dans les dialogues (le personnage principal étant plutôt taciturne, les silences sont particulièrement bien exploités... Attention à ceux qui regardent les films "en diagonale", ici vous manquerez beaucoup de choses en quittant l'écran des yeux). Les acteurs jouent bien, avec mesure mais sans retenue (oui c'est subtil), et les situations sont justes, sans exagération, elles emmènent le spectateur avec elles, dans la dure réalité, le dur chemin qui mène à une certaine forme de libération.

Il y a une symbolique que je ne peux m'empêcher de souligner, que ceux qui n'aiment rien savoir des films avant les avoir vu s'abstiennent d'aller plus loin. Ce n'est pas un grand spoil mais il peut être bon de le découvrir soi-même :

Post-it publié sur le blog zinema.ek.la en 2016