Free Rainer commence sur les chapeaux de roues par une séquence digne d'un Brett Easton Ellis : le jeune yuppie qui se défonce sur la route. Dans l'accident de la route subséquent, Rainer va se faire salement amocher et a besoin d'un long séjour à l'hosto avant de pouvoir continuer son taf à la télé allemande, et s'apercevoir qu'il est qu'un sale con qui a un besoin urgent de changer de vie. Virage à 180° et prise de conscience un peu trop rapide pour être crédible, mais bon admettons. Dans la suite, le yuppie se transforme limite en hippie, recrute des chômeurs pour son grand projet : pirater les compteurs d'audiences dans les foyers allemands pour que les programmes télé, qui paraissent et disparaissent au gré des audiences, changent et deviennent plus intelligents au lieu de tomber toujours plus bas dans le trash.
Free Rainer, dein Fernseher lügt (ta télé te ment) est un film avec des hauts et des bas, parfois très naïf, parfois très subtil, les acteurs jouent bien (Gregor Bloéb, qui joue sublimement le gros connard, ou la star Moritz Bleibtreu) ou moins bien (Elsa Sophie Gambard, qui manque encore un peu de confiance en elle en tant qu'actrice, on diraît). Au bout du compte, ce film inégal est un sacré bon moment, militant sans se prendre trop au sérieux, souvent très drôle et résolument moderne. A découvrir !