L'industrie cinématographique américaine est friande de ce genre d'histoire, basée sur des faits réels, dégoulinant de bons sentiments et mettant en lumière la reconnaissance sociale et le dépassement de soi par le travail. Dans la catégorie des films de sport, restent en mémoire les nanaresques Le plus beau des combats (foot US), Coach Carter (basket) ou encore Million Dollar Arm (baseball).
C'est également le cas de ce From the rough, lui aussi inspiré d'une histoire vraie : celle de l'équipe masculine de golf de la Tennessee State University, montée de bric et de broc par une femme noire, ex-entraîneur de l'équipe de natation, avec des étudiants-golfeurs de second choix venus des quatre coins du monde. Grâce à leur coach Catana Starks (Taraji P. Henson), Edward (Tom Felton aka Drago Malefoy) et ses copains un peu losers vont peu à peu apprendre à avoir confiance en eux, à respecter les autres, à travailler dur, à jouer en équipe, et à gagner. Bref à devenir de vrais hommes. Ils finiront par réaliser tout leur potentiel en remportant le PGA Minority Collegiate Golf Championship, sous les yeux ravis et admirateurs de Kendrick Paulsen (Henry Simmons), le directeur des sports de l'université, et de Roger (Michael Clarke Duncan), le gentil balayeur aux si bons conseils.
Il n'y a pas grand-chose de plus à dire sur ce film prévisible et mièvre, qui s'attache davantage à montrer les relations humaines que des scènes de golf. Pas de suspense, pas d'action, pas de méchant, From the rough n'est rien d'autre qu'une fable moralisatrice avec la petite balle blanche comme trame de fond. Ç'aurait pu être n'importe quel autre sport, et même les maths ou le dessin, ça n'aurait rien changé.