Certains films s'aventurent parfois hors des sentiers battus du cinéma grand public, pour nous offrir des performances atypiques et inattendues, des films qui surprennent et qui interrogent sur leur sens, des films qui parfois ennuyent, parfois émerveillent.
Frownland s'inscrit parfaitement dans ce schéma. Un film barré, obscur et difficile à cerner, qui semble ne miser ni sur le fond ni sur le forme pour délivrer son message, qui ne suit pas les codes du cinéma habituel. On pourrait facilement ce perdre dans le dédale d'images de cette première réalisation du jeune new-yorkais Ronald Bronstein.
Car Frownland n'a pas vraiment d'histoire, c'est un film qui se regarde comme une oeuvre d'art, un concept artistique, une matière servant de support d'expression. On y suit la vie de Keith Sontag, vivant dans un appartement miteux du Queens, en colocation avec un musicien un peu bizarre, et vivant lui-même de porte à porte pour une association caritative. Keith apprendra à virer son coloc, à aider une amie, à commencer à vivre sa vie.
A noter que ce film aux accents underground est une acquisition récente du MoMA, le Museum of Modern Art de New-York, et fait désormais parti de la collection permanente.