Bon, ça faisait un petit moment que ce film traînait sur mon disque dur… euh, dans ma vidéothèque, pardon. Full Contact donc, de son titre français, parce que dans le reste du monde le film s'intitule Lionheart (jamais compris l'intérêt de remplacer un titre en anglais par un autre titre en anglais, m'enfin bref passons), sauf au Québec où c'est Cœur de Lion, au Royaume-Uni où c'est A.W.O.L.: Absent Without Leave, en Australie où on appelle le film Wrong Bet… et encore, dans d'autres pays, c'est juste Leon. Bref, vu que tout le monde appelle le film comme il le veut, et dans une optique d'être le plus moderne possible, j'ai demandé à ChatGPT de me trouver un nouveau titre qui mélangerait les 6 susmentionnés, c'est pourquoi à partir de maintenant, j'appellerais le film Leónheart: Un Contact Hors du Commun avec un Cœur de Lion AWOL et des Paris Ratés.
Bref, Leónheart: Un Contact Hors du Commun avec un Cœur de Lion AWOL et des Paris Ratés est un film réalisé par Sheldon Lettich, connu pour avoir scénarisé Bloodsport (le point le moins bien du film), Rambo 3 (le point le plus drôle du film) ou encore réalisé, produit et scénarisé (rien que ça) Double Impact, un film pas bien ouf non plus mais tout de même plus intéressant à voir que le film dont il est question ici, notamment parce que Van Damme incarne deux personnages différents, ce qui veut dire deux fois plus de folie.
En fait, le problème de Leónheart: Un Contact Hors du Commun avec un Cœur de Lion AWOL et des Paris Ratés c'est qu'il tente d'avoir un scénario. Pour résumer, le personnage principal du film, Lyon (probablement le cousin de Paris Hilton… non sérieusement qui s'appelle comme ça ?), apprend que son frère a été brulé vif dans un quartier à Los Angeles alors qu'il se trouve à Djibouti dans la Légion Étrangère (qui est vraiment étrangère pour le coup vu qu'ils parlent pratiquement tous en anglais et que le seul acteur francophone, Mohammed Qissi, ne dit pas un mot de tout le film). Or, cette même Légion Étrangère étant remplie d'hommes sans âme, sa permission de rejoindre le pays de l'obésité lui est refusé, ce qui le contraint à fuir.
Qu'est Leónheart: Un Contact Hors du Commun avec un Cœur de Lion AWOL et des Paris Ratés donc ?
Un film de vengeance ? Non, parce qu'une fois le frère retrouvé par JCVD, on apprend que les assassins sont désormais en prison.
Une course-poursuite géante entre Jean-Claude et la Légion Française (qui n'a que ça à foutre de traquer l'un de ses soldats à l'autre bout du monde ?) ? Pas vraiment non plus, ceci étant très secondaire en plus de ne plus être exploité une fois arrivé au dernier tiers du film.
Un film sur les combats clandestin ? Ah ! Déjà on s'en rapproche. Par contre, y a beau avoir une tonne de richetons derrière chaque combat organisé, seule les deux principaux antagonistes du film en payent le prix à la fin. Décidément, les bourgeois ont vraiment du temps à perdre, raison de plus pour les taxer davantage. Et puis, mine de rien, j'aurais aimé voir le résultat de la violence des combats clandestins à un moment.
Un film qui ne sait pas où il va ? Alors là, déjà ça me parle plus. En fait, je pense que l'un des problèmes de ce film, c'est Jean-Claude Van Damme !… oui, pour le coup, Jean-Claude est un problème. Il est un problème parce qu'à l'époque, il pensait être un bon acteur… et pour le coup, non. Autant je reconnais qu'il est toujours à fond dans ses films, autant j'apprécie toujours le voir, autant JCVD n'est pas un bon acteur non plus. Du coup, on se tape des scènes se voulant tristounette lorsque notre chère Jean-Claude a la larme à l'œil après avoir appris le décès de son frère ou encore lorsqu'il tente de reprendre contact avec la famille de son frère. On notera d'ailleurs que l'actrice Ashley Johnson, connue pour le rôle d'Élie dans The Last of Us, fait une première apparition cinématographique dans le rôle de la fille du frère de Lyon. Bref, dans l'ensemble, le film se prend beaucoup trop au sérieux, tente de raconter beaucoup de choses, mais finit surtout par ne rien raconter d'intéressant. Pour le coup, la fin, en plus d'être prévisible au possible, est vraiment ridicule.
À noter que le long-métrage se veut aussi critique de la SOCIÉTÉ en nous montrant le contraste entre les gigantesques immeubles de New York et les clochards qui y vivent à leurs pieds.
Le film n'est pas non plus totalement mauvais, disons qu'il est surtout très moyen. En fait, il possède même quelques qualités. Par exemple, les décors étant plutôt variés, on a droit à quelques « arènes » sympas, dont l'une se situant dans un garage : JCVD et son adversaire étant entourés par des voitures avec les phares allumées. Dans le même registre, j'aime bien la scène autour de la piscine, bien qu'elle aurait pu être encore mieux exploitée. Dans l'ensemble, les scènes de combat ne sont pas les meilleures que j'aie pu voir avec l'acteur, mais pas les pires non plus… elles sont par contre plutôt inégales. Pour le coup, la scène de combat final, contre Attila, interprété par Abdel Qissi (l'un des rares rôles du frère de Mohammed Qissi au cinéma) n'est pas la plus intéressante à voir, en plus de posséder un déroulement tellement prévisible que ç'en devient ridicule. Par contre, les autres scènes de combat s'en tirent le mieux… la meilleure étant tout de même celle durant laquelle JCVD éclate son adversaire d'un seul coup dans les noix. Classique, mais efficace.
Un film très passable en somme. Pour le coup, je préfère Double Impact, du même réalisateur, sorti l'année suivante. Loin d'être parfait lui aussi, mais bien plus décomplexé néanmoins.