Une fois de plus, jean-Claude retrouve Sheldon Lettich, le scénariste de Karate Tiger, Bloodsport et co-réalisateur de Kickboxer... Une fois de plus le Belge bodybuildé s'investit dans l'histoire, le scénario et chorégraphie les combats... (A noter qu'il se fait aider ici par deux vieilles connaissances : Frank Dux, le héros-inspirateur qui tenait déjà ce rôle dans Bloodsport et Michel Qissi, qu'on voit en légionnaire et qui s'est déjà fait tataner la gueule deux fois par Jean-Claude avec une frisette il y a deux ans et une longue natte de chauve l'année passée...).
Une fois de plus, il a un frère boulet à venger et une fois de plus il doit déserter et se fait vaguement poursuivre pendant tout le film à cause de ça...
Cette fois, c'est quand même bien le bordel, c'est la légion, son frère est cramé et Lyon (c'est son nom, si, si...) se retrouve sur le carreau, en cavale et obligé de se battre dans des combats de rue pour essayer d'aider ce qui lui reste de famille (snif..), petite nièce horriblement frisottée en prime... et moi qui préfère quand Jean-Claude envoie les types à travers les pare-brises et autres vitrines plus ou moins fragiles, je suis gâté... Je vous ai dit déjà que ses goûts douteux en garde-robe ne s'étaient pas améliorés depuis la dernière fois ?
Alors, disons-le tout net, c'est un peu le début de la fin, les combats déjà pas terribles des films précédents empirent grâce un montage un peu dégueu qui ne laisse plus rien voir des quelques coups gracieux que notre ballerine affectionne et ce n'est rien de dire que l'histoire se traîne comme un albinos syphilitique en plein soleil.
De plus en plus, Jean-Claude va faire de moins en moins de combats, on va vite s'effondrer dans de l'action plus classique avec des flingues, ou pire, des séquences mélo avec des gosses... la voie royale pour les direct-to-DVD de sa troisième partie de carrière, mais qu'importe, Jean-Claude est déjà une légende, il aura un jour sa parodie dans Hot Shot, sa panouille dans Friends, son auto-bio filmée à la belge, ses leçons de philosophie cocaïnomane et sa pub de voiture surréaliste... Que demande le peuple ?...
Ce qui est dommage c'est de sentir dès le troisième que c'est peine perdue, pourtant, les distributeurs français avaient mis le paquet : un titre inepte sorti de nulle part et surtout la mythique affiche de grand écart sur les rails dans un film dont les scènes de rails étaient trop subliminales pour moi (si tant est qu'elles ne sortent pas tout droit de l'imagination maladive d'amateurs fous à la mémoire brouillée par la passion) et où surtout nous sommes complètement privés de la position la plus célèbre de sa vedette, une gageure.