Je crois que c'est pas mal du tout comme film, j'ai bien pris mon pied tout le long... parce que dans le genre film d'action ultra véner il se pose là ce Full Contact avec sa bande son détonante, son casting assez hallucinant (et je suis assez content j'ai reconnu pas mal de gens alors que d'habitude... ben euh... j'ai du mal), sa mise en scène viscérale, qui n'a peur de rien et qui a sans doute dû inspirer un peu le Bullet Time (en moins racoleur et poseur tout en étant plus jouissif et viscéral).
Le film comme in media res, ça dégomme tout de suite, on voit qu'on n'est pas dans un film de rigolo. Un film qui ne fait pas de cadeaux. Ringo Lam ne se refuse rien et ça rend vraiment bien. Faut dire que le film n'a aucun temps mort, qu'il arrive glisser un peu de poésie avec la copine ce qui contraste totalement avec les méchants ultra barrés qu'on a en face entre le psychopathe et la nymphomane. D'ailleurs je n'avais pas capté que le personnage de Simon Yam est censé être gay, je pensais qu'il était juste exubérant, je dois être un peu naïf.
Et donc tout ça donne un cocktail plutôt détonnant, un gros bordel qui sait prendre aux tripes et proposer un spectacle à la fois surprenant dans son déluge de violence à des moments où l'on ne s'y attend pas (je pense à la scène d'introduction, je n'aurai pas cru que ça serait si sanglant) et surtout bien fait. La mise en scène colle avec l’exubérance du film, ça part un peu dans tous les sens, mais sans jamais oublier d'être fort, d'impacter fortement le ressenti du spectateur.
Après oui on peut trouver ça trop je pense. Mais limite j'en aurai voulu plus, que le film soit plus long, j'en aurai bien repris une dose de ce long métrage survitaminé qui ose absolument tout sans que ça soit ridicule. Je veux dire qu'on a Chow Yun-Fat qui prend la pose super badass sur sa moto façon Tom Cruise dans MI 2 et pourtant ça fonctionne, je ne trouve pas ça ridicule ça colle avec le ton du film, ce qui fait que malgré tout ça j'arrive à prendre les personnages et les enjeux au sérieux (surtout qu'il y a comme dit quelques moments plus posés, poétiques permettant de rendre plus humains les personnages).
Et je dois dire que le plus classe de tous c'est quand même Anthony Wong dans la seconde partie du film (juste au niveau de la tronche).