Ringo Lam c'est sans doute que son prénom faisait un peu italien et c'est peut-être pour cette raison que Full Contact a l'allure du cinéma bis de l'Italie.
Ce n'est pas pour me déplaire, même si le style outrancier et parfois vulgaire du film pourra vous repousser.
Quoiqu'il en soit à sa manière ce film hongkongais est rudement efficace par contre il faut fermer les yeux sur les nombreuses invraisemblances ponctuant ce film pour l'apprécier pleinement.
Les scènes d'action prennent énormément de place (on saute quasiment de l'une à l'autre sans perte de temps), Ringo Lam n'est pas avare en la matière et elles sont parfaitement filmées avec des combats et des fusillades bien chorégraphiés. Bien sur l'excès est là ainsi que la violence mais ça fait la particularité de ce cinéma, que j'affectionne lorsqu'il est entre de bonnes mains ; cela n'empêche pas d'ailleurs d'avoir des moments très stylisés comme les gouttes de pluie tombant sur la lame d'un cran d'arrêt.
J'ai parlé d'excès, il y en a en tout notamment dans les personnages, surtout les méchants qui sont de vraies caricatures avec leur look tout droit sorti d'un clip vidéo punk des années 80 entre le leader gay, la nympho et la brute épaisse pourtant cela fait aussi l'attrait de ce type de films, face à eux le héros est incarné par le charismatique Chow Yun-fat.
Passé le début un peu banal, à partir du passage en Thaïlande Full Contact devient un film très jouissif et l'un des meilleurs de ceux que j'ai pu voir de son réalisateur.