En premier lieu, il est important de dire que le pari de Haneke est réussi : foutre mal à l'aise son spectateur tout au long de son film, pour visionner de la violence complètement gratuite.
D'ailleurs, les réalisateurs d'horreur moderne devraient en prendre de la graine quand je pense aux interminables plans séquences en plans fixes de Funny Games US qui foutent le malaise, où l'on attend avec retenu les deux jeunes bourgeois venir casser la gueule des personnages...
et qui ne viennent jamais.
On a d'abord entrée dans le film -très- atypique où j'me suis dit au bout de 4 minutes "What the FUCK ?" où j'ai dû faire un retour en arrière pour kiffer encore un peu ce moment. Les premères minutes donnent d'ailleurs d'entrée de jeu la couleur : on entend mais on ne voit pas.
Et puis, on a un déroulement... complètement malsain. Les deux jeunes hommes entrent dans la vie de nos personnages sans raison et s'y intègrent d'ailleurs sans forcer.
Haneke s'amuse à jouer sur le sonore, sur ce que nous ne pouvons voir. Alors, déjà que certains plans sont longs, le déroulé de l'histoire en elle-même également.... Bordel laisse moi voir cet amassé de violence ! J'ai adoré être une spectatrice frustrée.
Bref, sans épiloguer, tous les points de ce films sont géniaux. Sauf... deux.
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Si tu veux casser mon quatrième mur, bordel de cul, donnes-en une raison va-la-ble !
Deuxième point -très frustrant- mais pas seulement, puisqu'on est ici dans un film dit réaliste où la science fiction, les screamer et autres n'ont pas leur place : C'est quoi ce foutu retour en arrière horrible ?!