Difficile de parler de Furious sans s'armer de Doliprane juste avant. Pour faire simple : peu de dialogues, un peu de kung-fu, des champs-contre-champs qui s'éternisent autant que Kirk Douglas, un type avec une moustache digne de Freddie Mercury qui transforme des gens en poulet sans que ça n'étonne personne, un cochon qui parle, des aliens mentionnés mais qu'on n'est pas trop sûrs d'avoir vus... Bref, Furious est un nanar, un vrai, un qu'il est interdit de voir sobre et seul. Le film n'a absolument aucun sens, et est réalisé, monté et joué n'importe comment. On se laisse glisser petit à petit de situation surréalistes en aberrations diverses et variés, au rythme d'une bande son d'un autre monde, d'inserts stupéfiants (le groupe de musique pendant les scènes de combat ? sérieusement ?) et de séquences mystiques incroyables (le Bouddha chelou qui cause par télépathie dans la cascade...). Bref. Furious est au cinéma ce que Frank Ribery est à la poésie classique : une sorte d'antithèse de tout ce qu'il faut faire, un truc incroyable, un gros n'importe quoi. Mais un peu comme Frank Ribery, Furious est hilarant... Et ne saurait se tolérer qu'avec un taux d'alcool particulièrement élevé.