Furtif : qui passe sans qu'on le voit

Il faut bien l'avouer, "Furtif" ne casse pas trois pattes à un canard (expression violente s'il en est mais métaphorique heureusement). Cependant, dans son océan de naserie, de niaiserie et de clichés, il arrive à occuper le spectateur agréablement.

Lorgnant vers un "Top Gun" qui aurait fait un gosse à "2001 Odyssée de l'Espace", le scénario n'a malheureusement pas les moyens de ses ambitions.
Les personnages sont vus et revus, les combats aériens honnêtement réalisés mais sans génie, le sujet de l'intelligence artificielle géré à la truelle.

Mais on suit sans déplaisir les aventures de nos trois pilotes jeunes, beaux et intelligents mais avec leurs failles.
Oui le grand blond charmant, trop sûr de lui est en fait amoureux de sa jolie collègue, mannequin pour sous-vêtements, pendant que leur pote black fait des blagues pas drôles

Bien sûr, il y a un méchant, mais ce n'est pas celui qu'on croit (ou peut être que si).
Shepard, Roxburgh et Morton en font des tonnes dans le regards en coin et lourds silences pour détourner les soupçons.

Après un prémisse intéressant, les pilotes sont séparés et pendant que Madame patauge dans la gadoue nord coréenne, Monsieur volette de nuage en nuage à la poursuite d'EDI, intelligence artificielle qui se comporte comme un ado emo.

J'ai la dent dure mais c'est vraiment faible. MAIS, et c'est un gros mais, on ne s'ennuie pas vraiment, Josh Lucas a tout de même un sourire à tomber par terre, les messieurs (et pas que d'ailleurs) apprécieront certainement Jessica Biel transpirant dans son crop top militaire et somme toute on ne voit pas vraiment le temps passer.

Une bonne idée traitée comme une production télé, c'est un peu dommage.