Immersion bouleversante d'un héros malgré lui

Fury, réalisé, écrit et produit par David Ayer, est sorti dans nos salles mercredi dernier et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il s'agit d'un film dont l'immersion est saisissante.

Le long-métrage est un film typique de guerre mais qui dérive de la norme sur certains points. Déjà le contexte est assez différent des autres films du genre car l'action se situe à quelques semaines de la fin de la Seconde Guerre Mondiale, alors que l'action de la plupart des films du genre se situe au début, et notamment au moment du Débarquement.

Le film se concentre sur la solidarité à la fois des cinq hommes entre eux mais aussi envers leur tank, qu'ils considèrent comme leur "maison". Cette solidarité est notamment perceptible lorsqu'ils "accueillent" un nouveau venu dans l'équipe, Norman "Machine" Ellison, inexpérimenté, effrayé par la guerre, et contre le fait de tuer des hommes qui va à l'encontre de ses croyances et de sa foi. L'initiation est difficile, Norman est au bord de l'abandon et de la crise de nerf, mais grâce à ses co-équipiers qui vont le forcer à affronter l'horreur de la guerre et à s'aguerrir, il va s'endurcir. Cet aspect fait écho à Edge of Tomorrow dans un genre plus futuriste.

Fury est aussi un film, au-delà de l'aspect solidarité et humanité, très peu porté sur les dialogues et plus orienté vers l'action.Le film peut s'apparenter à un jeu vidéo basé sur les tanks, tant il y a des niveaux à passer et qu'au fur et à mesure le bataillon se retrouve de plus en plus seul face à l'ennemi. Cependant, le film laisse très peu de place au suspens. En effet, l'enchaînement des scènes est prévisible, tout comme l'issue du film.

En bref, une bonne immersion mais un pauvre scénario.