The Untold Story
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le 31 janv. 2022
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Un an après Future Cop 2 / Trancers II et son joli petit succès en vidéoclub / VHS, voilà que débarque un logique Trancers III. Ne l’oublions pas, nous sommes chez Full Moon Entertainment et son patron Charles Band adore gagner de l’argent avec des petites productions. Mais à cause de ses responsabilités en tant que Président de la Full Moon, Band décide de se contenter uniquement de la production et va laisser les rêves de la mise en scène à C. Courtney Joyner dont c’est la première réalisation mais qui œuvre déjà depuis quelques années en tant que scénariste. On lui doit les scripts de films tels que Nuits Sanglantes (1987), Prison (1987), Class of 1999 (1990) ou encore Puppet Master III (1991). Un habitué de la série B à qui on donne pour mission de clôturer une trilogie qui déjà à l’époque à de nombreux fans. Malheureusement, bien qu’un poil supérieur au 2ème opus, ce Trancers III reste une bobine très moyenne.
Nous sommes ici dans une suite et malgré le changement de ton du film, plus noir, un peu plus sérieux, la continuité est à peu près respectée. Les soucis de cœur de Jack Deth, très développés dans le 2ème opus, sont encore évoqués ici bien qu’ils ne soient plus le cœur du film. Mais surtout, Jack reste fidèle à ses racines, il défend ce qui est juste en protégeant les faible et en combattant le mal. L’ambiance y est ici un peu différente, plus sombre, bien que la touche d’humour des premiers films est toujours là avec quelques boutades bien senties. Ce 3ème film retrouve par moment l’ambiance film noir du premier, mais avec ce côté SF que le premier film perdait assez rapidement. Car ce coup-ci, Jack Deth est envoyé dans le futur pour défoncer du trancers, d’abord en 2352 puis en 2005 (qui était le futur pour un film de 1992). Pour l’occasion, un tout petit plus de budget a été alloué à cette suite, environ 2M$US, afin de proposer des décors plus variés et surtout collant un peu plus avec leur époque, là où le 1 et le 2 se déroulaient à l’époque de la sortie du film et utilisaient donc des décors contemporains. Cette petite hausse de budget se ressent également sur les effets spéciaux qui sont de meilleure qualité, confiés à la KNB (Intruder, Freddy 5, Evil Dead 3) de Robert Kurtzman qui réussit son pari par exemple sur les maquillages. Bien qu’ils pourront paraitre kitchs aujourd’hui, ils étaient tout à fait dans leur époque. Et bien entendu, une partie du casting est rappelé, à commencer par Tim Thomerson, Megan Ward, elma Hopkins ou encore Helen Hunt, bien que le rôle de cette dernière n’apparente plus à un cameo de luxe en raison de son calendrier chargé à cause de la série à succès Dingue de Toi.
Tim Thomerson est toujours charismatique mais il a parfois l’air un peu mollasson. Il aurait été souffrant pendant le tournage, ce qui expliquerait cela, mais pas que puisque c’est tout le casting qui n’a pas l’air très intéressé et impliqué par ce qu’il est en train de faire. De plus, les personnages ne sont guère intéressants, à commencer par l’acolyte cyborg / alien qu’on colle dans les pattes de Jack Death pour le final et qui ne présente que peu d’intérêt. Néanmoins, Thomerson reste celui qui sort du lot, ainsi que le grand méchant plus complexe qu’il n’y parait, interprété par un Andrew Robinson (L’Inspecteur Harry, Hellraiser) qui s’investit un minimum. Trancers II était très long à démarrer et au final assez mou à l’exception des 20 dernières minutes, et il semblerait qu’ils aient entendu les critiques de spectateurs car ce troisième film va du coup être plus court et mieux rythmé. Les excès de violence sont toujours là, avec des impacts de balles et quelques giclées de sang, avec des méchants sbires qui sont pires que des Stormtroopers sous Xanax, attendant sans bouger de se faire tirer dessus en plus de rater leurs cibles à bout portant. On notera une attaque assez cinglante sur la mégalomanie militaire aux Etats-Unis, bien que le sujet ne soit pas assez exploité car le film ne semble pas avoir le temps de réellement d’en préoccuper, mais aussi quelques moments versant dans le (très) mauvais goût comme par exemple cette sexe de sexe sous transe, s’apparentant presque à du viol et n’ayant au final aucun intérêt pour le scénario. Ce Trancers III clôture l’histoire en cours, ce qui fait clairement de ces trois premiers films une vraie trilogie, mais il laisse néanmoins la porte ouverte à une suite, juste au cas où il y ait besoin de remplir un peu les caisses de la Full Moon. Surprise, cette suite arrivera 2 ans plus tard, en 1994, amorçant la chute définitive d’une saga qui aurait clairement dû s’arrêter, un peu comme les Puppet Master, à ce troisième film.
Ce Trancers III remonte un tout petit peu la pente après un 2ème film assez médiocre. Mais il n’en reste pas moins une série B moyenne, qu’on regarde d’un œil parfois amusé sans réellement être passionné par le spectacle proposé.
Critique originale avec images et anecdotes : https://www.darksidereviews.com/film-future-cop-3-de-c-courtney-joyner-1992/
Créée
le 3 oct. 2023
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