FYRE : Le meilleur festival qui n'a jamais eu lieu. Le titre résume à lui seul cette grande escroquerie.Le FYRE, c'est un concept crée par un entrepreneur mythomane, qui a réussi à embarquer dans un projet insensé tout une équipe, dans ce voyage au bout de l'enfer. Le bonhomme en question, c'est Billy McFarland, un mélange entre Chritophe Rocancourt et Steeve Jobs. Entrepreneur mystérieux, connu pour avoir lancé une carte de membre soi-disant
révolutionnaire pour la jeunesse doré ,il se lance dans un nouveau business: Fyre. Il créé Fyre music booking app, une application qui vous permet de réserver des artistes pour des soirées privées, et dans le même temps Fyre media, pour en gérer la communication. C'est là que les équipes en charge de cette dernières ont eu cette idée: créer un festival de luxe pour promouvoir l'app via les artistes. Vous trouviez le Burning Man déjà chère ? Vous n'êtes pas au bout de vos surprises. Le documentaire reprend des rushs tournées pendant la préparation du festival. C'est derniers font de ce documentaire un objet à part, car ce sont les organisateurs qui ont filmé tout ce qui les conduira à leur perde. Fyre festival, c'est l'histoire d'une fuite en avant, d'un entrepreneur qui ne veut pas voir l’inéducable, d'une société qui préfère un mensonge agréable, plutôt qu'une vérité déplaisante mais nécessaire.
Les réactions des influenceurs sont incroyables dans leur genre. Les gens s'excuses mais ne comprennent pas le problème de fond. Billy McFarland à tout simplement compris ce que les jeunes désiraient le plus, et ils leur à tout simplement vendu à un prix exorbitant. Ce documentaire, c'est la stratégie de l'échec à l'Américaine, mais en filigrane, ce documentaire en dit bien plus sur la société dans laquelle nous vivons que bon nombre de films.
C'est ainsi que plusieurs personnes qui se rendant compte de la situation ont été remercié, car je cite "Il n'apportaient pas de solutions, mais ne faisait que souligner des problèmes évidents" ... (comme le fait qu'il n'y avait pas assez de place sur l'île... tout simplement ^^).
Plus le décompte avant le début du festival approche, plus on sent la tension des organisateurs et le point de rupture arrive petit à petit. Ce moment ou Billy McFarland demande à son partenaire de sucer un douanier pour laisser passer une citerne d'eau et surement un des moment le plus marquant. Rendez-vous compte, le type en question était prêt à se sacrifié pour ce cher Billy. C'est dire l'emprise de cet escroc de génie sur son équipe. Ce qui est frappant, c'est quand on se rend compte qu'il n'y avait pas d'annulation possible, car le responsable n'avait pas souscrit d'assurance. Ce qui explique donc cette volonté de continuer quoi qu'il arrive, en espérant que les festivalier ne se rendent compte de rien. Pas de retour en arrière possible, juste une fuite en avant, quelque soit les conséquences...
Ça y est c'est le jour J, et comme prévu, rien n'est prêt, pire une pluie diluvienne à ravagé le campement , et les tentes de fortunes sont inondés. C'est le début de l'anarchie, et du "chacun pour soi". Le miracle de ce festival, c'est qu'il n'y ai pas eu de morts au vue de la panique générale. 300 personnes n'ayant nulle part ou dormir, le manque d'eau et de nourriture, tout cela aurait pu très mal tourner.
Les organisateur ont du s’enfuir comme ils pouvaient face à la révolte des locaux qui n'ont pas été payé. Retour aux US, et la machine justicière se met en place. Ce qui est complètement dingue, c'est que Billy a essayé de recommencer une arnaque de toute pièce juste après être sortie de son procès (après avoir payé 300 000 dollars de caution). Au final, Billy McFarland à écopé de 6 ans de prison.
Une des seuls choses que je regrette avec ce documentaire, c'est que l’intéressé principal ne soit pas présent en interview, contrairement au documentaire disponible sur HULU. J'aurais aimé entendre ce que ce dernier avait à dire sur le sujet. Si la prison lui a fait réaliser la vérité, ou si il ne se rend toujours pas compte, comme le suggère ses anciens collaborateurs qu'ils le qualifie aujourd'hui de "sociopathe".
Cette critique me tiens à cœur car pour ne rien vous cacher, au cours de ma carrière, j'ai travaillé avec des personnes comme Billy McFarland. Des personnes qui mentent ouvertement, aux employés, aux investisseurs, qui s'enfonce dans leurs mensonges en refusant des voir le naufrage, des personnes qui refuse de payer leurs employés, des personnes qui s'endettent pour ne jamais rembourser et continuer jusqu’à ce que le système les rattrape. La question qui me taraude est la suivante: Combien d'entrepreneurs escrocs à la Billy McFarland s'en sorte tous les ans ? Cette affaire à bénéficié d'une couverture médiatique incroyable, mais a vrai dire cela arrive tous les jours et à tous les niveaux. C'est en cela que j'ai trouvé le documentaire très intéressant. Au-delà de sa forme extrêmement classique, cette production Netflix raconte quelque chose sur notre époque. Les vendeurs de rêve (ou influenceurs) qui ne savent pas ce qu'il vendent, les esclaves du système qui ne se rendent compte de rien, ou pire, qui comprennent la supercherie mais n'osent rien dire de peur de perdre leur travail, les festivaliers, prêt à tout pour toucher du doigt un rêve, quitte à débourser des sommes faramineuses. Ce documentaire, c'est l'autoportrait d'un époque et d'un système qui court à sa perde. Ne serait-ce que pour cet axe de lecture le documentaire vaut le coup d'être regardé selon moi..