Gallino se présente comme un Pornophilosophical Movie : la prétention et le ridicule qui émanent de cette dénomination résument assez bien le film. S'il nous pose dans une ambiance particulière, on sent très vite une volonté d'être transgressif qui n'atteint pas le but souhaité. A la fin du visionnage je n'ai guère l'impression d'avoir été stimulé intellectuellement mais plutôt dégouté par des scènes répugnantes et absolument pas subversives. On voir bien que Carlos Atanes veut nous dire quelque chose et que cette surenchère de volaille a un but métaphorique mais l'on s'en désintéresse très vite car c'est globalement filmé comme un téléfilm (voire pire comme un film récent d'Abel Ferrara) et qu'il semble croire qu'il suffit de ponctuer les dialogues de termes pornographiques ou de filmer des cuisses de poulet pour donner un coté intellectuel à son film : cela ne marche pas c'est juste consternant et globalement très gênant. Un film cryptique comme celui-ci se doit de capturer son audience par une esthétique poussée afin de la faire s'impliquer et théoriser, c'est le cas de grandes réussites comme Donnie Darko, Barton Fink, Mother!, Lost Highway, The Green Knight... Mais ce n'est pas le cas de Gallino, loin de là.