Turtle V.S Arachnoid Scorpio.

Suite à l'énorme succès du pourtant pas génial Gamera: Gardien de l'univers, l'équipe se reforme pour ce second volet d'une trilogie amorcée l'année précédente dans le but de rendre ses lettres de noblesse à la célèbre tortue nippone après une poignée d'épisodes douteux.

Toujours réalisé par Shusuke Kaneko donc, et scénarisé par Kazunori Ito, Gamera: L'attaque de Légion passe la vitesse supérieure, et réussie précisément là où son prédécesseur s'était planté. Conservant un ton plus adulte, plus sombre, cette suite propose cette fois un spectacle probant et virant même au pur film d'épouvante, s'autorisant quelques plans plutôt dégueulasses pour ce genre de production grand public.

Précédemment à la masse, Shusuke Kaneko parvient enfin à iconiser ses magnifiques monstres géants, accouchant d'une mise en scène perfectible mais efficace, jouant efficacement avec le gigantisme et la valeur d'échelle. Il est très bien aidé dans cette tâche par des maquettes enfin crédibles et des effets spéciaux plus que correctes, le balbutiement des CGI étant largement compensé par des créatures de toute beauté, mention spéciale pour l'adversaire de Gamera, Legion, clairement le plus réussi de toute la saga.

Convoquant aussi bien le christianisme que le shintoïsme, le scénario propose un lot conséquent de batailles toutes plus bandantes les unes que les autres, malheureusement entrecoupées des commentaires crispants de personnages totalement inutiles, le lien psychique entre Gamera et une Ayako Fujitani toujours aussi tête à claques étant de plus mal exploité.

Imparfait, peut-être trop long et souffrant des défauts inhérents au genre, Gamera: L'attaque de Légion est cependant un kaiju eiga plus que recommandable, un spectacle à voir sans cynisme aucun, et surtout, sans votre conjoint(e) qui sort des conneries pendant tout le film.