Spinal Rainbow.

Bazardée comme une merde sur Mars par des terriens ayant visiblement mal prit qu'on leur piétine leurs monuments nationaux, la tortue volante et cracheuse de feu Gamera revient et elle est furibarde, d'autant que voilà-t-y pas que des baroudeurs abrutis ont réveillé Barugon, croisement entre le lézard et le tricératops (et qui sort des arc-en-ciels explosifs de son épine dorsale, excusez du peu), éclos d'un oeuf que ces imbéciles avait confondus avec une opale.

Suite directe d'un premier opus pompant joyeusement le premier Gojira, Gamera contre Barugon fait le choix judicieux de s'éloigner quelque peu de l'approche enfantine qui plombait par instants son prédécesseur, préférant au contraire un récit un peu plus sombre. La première partie rappelle ainsi, toute proportion gardée, le grandiose Trésor de la Sierra Madre, notamment dans sa vison désenchantée de l'être humain et de sa cupidité.

Passée cette sympathique exposition exotique, les choses sérieuses commencent et Barugon se charge donc de distraire le spectateur à grand coup de piétinements maladroits, véritable star d'un film où Gamera se fait plus discrète, patientant un bon moment avant de venir lui faire son affaire.

Bien que souffrant d'un scénario basique et de costumes sérieusement à la masse, Gamera contre Barugon fait efficacement le boulot et s'avère une suite supérieure à l'original, fort distrayante et à se tordre de rire si vous avez le bon sens de prendre tout cela à la rigolade.